Exercices pour la confession

Exercices pour la confession

 

Prière avant l'examen de conscience
Votre lumière, ô mon Dieu, pénètre jusqu'au fond de mon âme, vous connaissez tous les péchés dont je suis coupable et qui m'ont rejeté loin de vous. 0 mon Dieu, je vous en supplie, venez à mon secours, afin que je puisse bien vous connaître et me connaître moi-même. En vous offensant, je suis tombé dans les ténèbres et vous seul vous pouvez les dissiper. Je ne connais bien ni mes devoirs ni mes fautes, mon esprit se trompe souvent lui-même, et je suis encore plus dur et plus insensible que je ne suis aveugle.
Éclairez-moi dans la recherche de mes sentiments et de mes actions ; conduisez-moi dans ces détours obscurs où se cachent tant de péchés qui vous déplaisent, et qui m'ont rendu un objet d'horreur à vos yeux. Ne souffrez pas, ô mon Dieu, que je me contente d'un examen superficiel ; mes péchés vous sont connus, faites-les moi, s'il vous plaît, connaître. Mais amollissez surtout ma dureté, brisez mon cœur par une douleur sincère et profonde et faites-moi sentir tout le poids, toute la malice, toute l'énormité de mes crimes.
 Esprit saint, venez en moi, embrasez mon cœur d'un amour ardent et éclairez mon esprit d'une vive lumière, afin que je puisse bien connaître l'état de ma conscience ; faites-moi participant de vos dons célestes et communiquez-moi une foi vive et un repentir profond et sincère.
Ici pensez à vos péchés et examinez soigneusement votre conscience :
1° sur les commandements de Dieu et de l'Église ;
2° sur les obligations de votre état ;
3° sur vos habitudes et sur vos dispositions intérieures.
MÉTHODE POUR S'EXCITER A LA CONTRITION,
D'APRÈS SAINT CHARLES BORROMÉE.
Il faut se recueillir profondément, et y consacrer environ trois quarts d'heure. Pendant le premier quart d'heure il faut se transporter en esprit au fond des enfers, afin de s'y bien pénétrer de l'horreur et des tourments des damnés, et voir la place que nous y avons méritée et où nous serions si nous fussions morts après avoir commis un seul péché mortel ; il faut aussi se rappeler un des péchés mortels les plus graves qu'on a commis.

Pendant le deuxième quart-d'heure, il faut se transporter en esprit dans le ciel, dans la société des anges, des séraphins, des saints, et de toute la cour céleste, et penser sérieusement à la couronne de gloire immortelle que nous y aurions méritée et que nous avons perdue par le péché mortel.
Enfin pendant le troisième quart-d'heure, il faut nous transporter en esprit sur le calvaire au pied de la croix, et à côté de la sainte Vierge, saint Jean et sainte Madeleine, et là dans la douleur la plus profonde et les larmes les plus amères, penser que ce sont nos péchés qui ont cloué notre divin Sauveur sur la croix et lui ont fait verser jusqu'à la dernière goutte de son sang.
PRIÈRE AVANT DE SE PRÉSENTER AU SAINT TRIBUNAL.
0 mon Dieu, que mes blessures sont profondes ! Défigurée par le péché, mon âme n'est plus à vos yeux qu'un objet d'horreur ; en perdant la grâce, j'ai perdu le ciel, je suis tombé en la puissance du démon, je suis devenu son esclave, c'est lui qui règne sur moi ; et je ne haïrais pas le péché ! je ne détesterais pas de toutes les puissances de mon âme des fautes qui ont causé en moi de si affreux ravages ! Je reviens à vous, ô mon père et le meilleur de tous les pères ! rappelez-vous que vous ne voulez pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. Pardonnez-moi et ne me punissez pas selon la rigueur de votre justice ; laissez-vous toucher, ô mon Dieu, par les regrets d'un cœur véritablement contrit et repentant de ses fautes ; laissez-vous toucher par une âme sincèrement affligée de vous avoir déplu, vous qui êtes infiniment bon et si digne d'être infiniment aimé.
Mais ce n'est pas tout encore, voici de nouveaux motifs de haïr mes péchés. O mon Jésus, pourquoi au Jardin des Olives êtes-vous couvert d'une sueur de sang ? Pourquoi êtes-vous flagellé dans le prétoire et crucifié sur le Calvaire ? Qui vous a couvert d'opprobres dans cette cruelle passion que vous avez endurée ? Oh ! quelle accablante réponse m'a faite ma conscience ! Elle me reproche que vos humiliations et votre mort sont mon ouvrage. C'est ma dépravation qui a percé votre cœur, et causé la mort de mon Dieu et de mon Sauveur. C'est l'orgueil de mon esprit, cette source de tant de crimes et d'abominations, qui a couronné d'épines votre tête adorable. Ce sont les péchés de mes pieds et de mes mains qui ont attaché les vôtres à la croix. Oui, je suis coupable d'un déicide, je l'avoue à la face du ciel et de la terre ; je le confesse à la gloire de votre miséricorde et à ma propre confusion ; faites qu'elle ne soit pas éternelle. Je vous ai crucifié, ô mon Dieu ; j'ai renouvelé par mes crimes votre passion et votre mort ; c'est moi qui par les juifs vous ai bafoué, souffleté, flagellé. Où m'enfuirai-je, où me cacherai-je pour échapper à votre juste colère ? Ce sera dans vos plaies, divin Jésus ; votre bonté est mon unique ressource contre votre indignation. Plein de confiance en votre infinie miséricorde, je viens au pied de votre croix m'accuser moi-même et vous confesser l'impiété do mes péchés. Lorsque les juifs conspiraient contre vous, ils ne vous connaissaient pas, et ils n'eussent jamais demandé votre mort s'ils vous eussent su le Seigneur de gloire ; mais moi, j'ai toujours fait profession de croire que vous êtes mon Sauveur et mon Dieu ; cependant, par une malice plus que judaïque, j'ai déshonoré, j'ai outragé ce que j'adorais. Que ma contrition, ô mon Dieu, n'est-elle aussi grande, aussi immense, aussi infinie que la malice de mes péchés ! et puisqu'il vous ont ôté la vie sur la croix, que ne puis-je au pied de cette même croix expirer de douleur, d'amour et de confusion ! Si votre justice irritée me refuse cette faveur, au moins avec le secours de votre grâce je ne veux plus vivre que pour être à votre exemple un homme de douleur ; mes yeux mêleront toujours leurs larmes avec les vôtres ; mes pieds et mes mains, cloués par obéissance à votre sainte loi, n'auront plus de mouvements que pour les exercices de la pénitence. Je suis votre victime, ô mon Dieu ; coupez, taillez, brûlez, ne m'é   pargnez point dans ce monde, pour que vous m'épargniez dans l'autre. 
Couvert de vos mérites et ayant l'avantage de vous avoir vous-même pour avocat auprès de votre Père, j'espère avec la plus ferme confiance le pardon de mes péchés. 0 divin Sauveur, vous avez demandé pardon pour vos ennemis mêmes, je suis de ce nombre, accordez-moi la grâce que vous avez sollicitée pour eux sur la croix.. Je vous demande mon pardon par les mérites infinis de votre contrition, de votre mort et par l'amour infini que vous avez eu pour moi. 0 mon amour, jamais plus de péchés ! puisse, ô divin Jésus, la pensée de vos souffrances m'inspirer toute l'horreur que je dois avoir de mes péchés. Ah ! si vous prévoyez que je doive un jour violer mes serments et vous offenser encore, faites-moi plutôt mourir promptement, car la mort me parait agréable et désirable, si elle prévient ma rechute. Jésus, aimable Jésus, qui me donnez cette bonne volonté, bénissez-la, affermissez-la de telle sorte que quelques tentations qui m'attaquent, jamais je ne me sépare de vous ni de votre amour.

Après cette prière, présentez-vous au prêtre comme si vous alliez vous présenter à Jésus-Christ en personne pour être jugé ; baissez humblement les yeux, accusez-vous clairement et brièvement de tous vos péchés sans en céler ou diminuer aucun, écoutez les avis de votre confesseur comme si un ange vous parlait de la part de Dieu.
PRIÈRE APRÈS LA CONFESSION.
Seigneur Jésus, qui dans votre miséricordieuse bonté avez daigné me pardonner, ayez pitié de moi ; lavez mon âme dans votre sang par le sacrement que je viens de recevoir ; lavez-la de plus en plus, elle ne saurait être trop pure devant vous, ô mon Dieu. Que j'ai de douleur de vous avoir offensé ! Je vous en supplie, créez en moi un cœur nouveau, un cœur qui vous plaise par sa pureté, qui s'attache à vous par amour ; ne me rejetez plus de devant vous, ne retirez plus votre esprit de devant moi ; je ne veux plus vivre que pour me souvenir de vos miséricordes. Je l'ai entendue, ô mon Dieu, cette douce et consolante parole : Je vous absous de vos péchés, au nom du Père, du Fils et du St-Esprit. C'est un homme qui l'a prononcée sur la terre, mais c'est un homme qui tient votre place, que vous avez revêtu de votre autorité, qui n'a parlé qu'en votre nom. Vous l'avez, Seigneur, ratifiée dans le ciel, cette sentence de miséricorde qui me remet dans vos bonnes grâces ; le sang de Jésus a été répandu sur moi, mon âme en a été lavée, et sa vertu vivifiante a guéri toutes mes plaies. Que tous vos anges, Seigneur, que tous vos saints vous remercient pour moi, de la bonté que vous avez eue de me pardonner tous mes péchés. Que le ciel et la terre s'unissent pour vous en rendre de perpétuelles actions de grâces.
Ainsi soit-il.































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