Marguerite-Marie Alacoque
Fête : 16 octobre
Pourquoi l'invoquer ?
- Contre les varices.
Prière :
† Sainte Marguerite-Marie,
toi à qui Jésus apparut,
et qui versas son précieux sang pour le rachat des hommes,
rends-moi la santé,
purifie mon sang comme je veux purifier mon âme ;
je t'en rends grâce.
† Amen.
Marguerite-Marie Alacoque,
religieuse bourguignonne, née le 22 juillet 1647 à Verosvres et morte
le 17 octobre 1690 à Paray-le-Monial est une mystique de l’Ordre de la
Visitation, initiatrice avec Jean Eudes du culte du Sacré-Cœur. Elle a
été canonisée en 1920.
Marguerite
Alacoque est la cinquième enfant de Claude Alacoque et Philiberte
Lamyn, qui jouissaient d’une bonne position sociale.
Dès
sa première enfance, Marguerite fit preuve d’une dévotion particulière
envers le Saint-Sacrement et elle préférait le silence et la prière aux
jeux des enfants.
À
cinq ans, lors d’un séjour chez sa marraine, dont la fille était
religieuse, elle entendit parler des vœux religieux, et fit, à l’insu de
tous, sa première consécration à la messe où elle prononçait ces mots :
« Ô mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais vœu de
perpétuelle chasteté ».
Après
sa première communion, à l’âge de neuf ans, elle pratique en secret des
mortifications sévères de son corps, avant que la paralysie ne la cloue
au lit pendant quatre ans.
À
la fin de cette période, ayant fait le vœu à la Vierge de se consacrer à
la vie religieuse, elle se serait retrouvée guérie sur-le-champ. Par
reconnaissance, elle ajouta, le jour de sa confirmation, le prénom Marie
à son nom de baptême.
Devenue
orpheline de père, elle fut recueillie avec sa mère chez des parents
qui les tourmentaient, leur ôtant tout contrôle de leurs biens et de
leurs actes. Marguerite-Marie trouva son réconfort dans la prière, et
c'est alors qu'elle aurait eu ses premières visions de Jésus Christ. Il
lui apparaissait d'habitude sur la croix ou lors de l'épisode de l'Ecce Homo et elle ne s’en étonnait pas, pensant que d'autres recevaient aussi ces visions.
Quand
elle eut dix-sept ans, sa famille put récupérer son bien et sa mère lui
confia son désir de l’établir dans le monde. Alors, bien que
régulièrement meurtrie par les pénitences qu’elle s’imposait, elle
commença à participer aux activités mondaines. Une nuit, alors qu’elle
était revenue d’un bal, elle aurait eu une vision du Christ pendant une
flagellation : il lui reprochait son infidélité après qu’il lui avait
donné tant de preuves d'amour. Pendant le reste de sa vie,
Marguerite-Marie pleura deux « fautes » qu’elle avait commises en ce
temps-là : avoir porté quelques ornements et mis un masque au carnaval
pour faire plaisir à ses frères.
Elle
visita plusieurs couvents, et en entrant dans celui de la Visitation de
Paray-le-Monial, une voix intérieure lui aurait dit : « C’est ici que je te veux ».
Le 25
mai 1671, à l'âge de 24 ans, elle entra au monastère et, en novembre
1672, elle prononça ses vœux perpétuels. De santé fragile, elle n'en
continuait pas moins ses flagellations, ainsi que les macérations les
plus extrêmes,voire les plus répugnantes, qu'elle mentionne elle-même
dans ses Mémoires .
Peu
après son entrée au monastère, elle reçoit, d'après son propre
témoignage, plusieurs apparitions privées du Christ. La plus célèbre de
ces apparitions est celle de juin 1675 : Jésus lui aurait alors montré
son cœur en disant : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes,
[...] jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour,
et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des
ingratitudes... ». Une autre fois, il lui aurait dit : « Mon divin Cœur est [...] passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier ». Dès lors, Marguerite-Marie a pensé avoir été investie de la mission d'établir une dévotion particulière envers le Sacré-Cœur.
Ces
manifestations lui valurent d'être mal considérée par le reste des
membres de la communauté, qui la traitaient de "visionnaire", au point
que sa supérieure lui intima l'ordre de se plier à la vie commune.
Cependant, son obéissance, son humilité et sa charité envers ceux qui la
persécutaient finirent enfin par l’emporter et sa mission vint à être
reconnue par ceux-là même qui lui avaient montré la plus forte
opposition. Avec l’aide du Père Claude La Colombière, que Jésus lui
aurait présenté comme son « vrai et parfait ami », Marguerite-Marie fera
connaître le message que Jésus lui aurait adressé. C’est le début du culte du Sacré-Cœur. Inspirée par le Christ, Marguerite-Marie établit la pratique de l'Heure Sainte,
qui pour elle consistait à prier, étendue par terre, le visage contre
le sol depuis onze heures du soir jusqu'à minuit le premier jeudi de
chaque mois, afin de partager la tristesse mortelle qu'avait supportée
le Christ, quand il fut abandonné à son agonie par ses Apôtres, puis à
recevoir le lendemain la Communion. Le Christ lui aurait confié désirer
choisir que soit célébrée une fête en l'honneur de son Cœur le vendredi
qui suit l'octave de la fête du Corps du Christ ; et il aurait appelé la
sainte « disciple bien-aimée du Cœur Sacré » et héritière de tous Ses
trésors. Au cours de sa dernière maladie, elle refusa tout soulagement,
ne cessant de répéter : « Ce que j’ai dans le Ciel et ce que je désire sur la terre, c’est toi seul, ô mon Dieu » et elle mourut en prononçant le nom de Jésus.
Le procès en canonisation
L'ouverture de l'enquête diocésaine en vue d'une béatification a lieu le 15 octobre 1714 .
La discussion au sujet de la mission et les vertus de Marguerite Marie
se poursuit pendant des années. On soumet à l’examen la totalité de ses
actions, de ses révélations, de ses maximes spirituelles et de son
enseignement concernant la dévotion au Sacré Cœur, qu’elle avait exposé
et dont elle était l'apôtre. Finalement la Sacrée Congrégation des Rites
émet un vote favorable. Le 30 mars mars 1824, Léon XII la proclame
Vénérable et le 18 septembre 1864, Pie IX la déclare Bienheureuse. Elle
est canonisée par Benoît XV le 13 mai 1920.
Au siècle précédent, quand son tombeau fut canoniquement ouvert (juillet 1830), deux guérisons instantanées auraient eu lieu.
Ses
restes reposent sous l'autel de la chapelle à Paray-le-Monial et de
nombreuses et remarquables grâces auraient été obtenues par les pèlerins
qui y viennent du monde entier. En 1925, l'église Santa Margherita
Maria Alacoque dans le quartier de l'Esquilin à Rome près de la
basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem lui est dédiée.
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