Paul Fête : 29 juin

Paul
Fête : 29 juin

Paul (29 juin)
 
Pourquoi l'invoquer ?
- Contre la luxure.
 
Prière :

† Bienheureux Saint Paul,
apôtre des Gentils,
que Dieu illumina sur le chemin de Damas,
aide-moi (ou aide X....),
égaré(e) dans les voies tortueuses de la vie,
à trouver la Lumière.
Comme toi, j'ai été aveuglé,
comme toi j'ai d'abord choisi les mauvais chemins.
Toi qui as su te pénétrer de la force de Dieu pour mieux prêcher Sa parole,
donne-moi un peu de cette force,
afin que je puisse dominer mes mauvais penchants,
et vaincre ces démons de la chair qui me poussent au péché.
 
Tes paroles sont chastes,
tes écrits sont justes et purs ;
qu'ils soient mon modèle,
que ma conduite devienne irréprochable,
que mes pensées soient chastes et pures,
et que mes actions soient justes et pures.
Éloigne de moi les impies pervers.
Toi qui, plusieurs fois,
connut les liens de la prison,
délivre-moi de la luxure.
† Amen.
 
Paul de Tarse (à l'origine Saul) ou saint Paul pour les catholiques (né v. 10 à Tarse, en Cilicie (auj. İçe, en Turquie) – mort v. 65 à Rome) est l'une des figures principales du christianisme, autant par le rôle qu'il a joué dans son expansion initiale, que par son entendement de l'enseignement de Jésus.

Selon le Nouveau Testament (livre des Actes des Apôtres et Épîtres de Paul), Paul se revendique comme l'un des apôtres de Jésus Christ qui, quelques années après sa mort, résurrection et ascension, lui serait apparu et l'aurait converti.

La Vie de Paul selon les textes antiques  

Les Épîtres pauliniennes donnent quelques renseignements sur leur auteur :
« Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamen. » — (Rom. 11:1).
« Moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l'Église ; irréprochable, à l'égard de la justice de la Loi. » — (Phil. 3:5).

Selon Luc, Paul était issu d'une famille juive de Tarse en Cilicie (située dans l'actuelle Turquie) :
« Je suis juif, reprit Paul, de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans importance. » — (Ac. 21, 39).

Selon Jérôme de Stridon (saint Jérôme), il serait né en Galilée à Giscala :
« Les parents de Paul étaient originaires de Gyscal, province de Judée, et lorsque toute la province fut dévastée par les armées romaines et les Juifs dispersés dans tout l'univers, il furent transportés à Tarse, ville de Cilicie. Paul, tout jeune encore, suivit ses parents  . »

Il serait né autour de l'an 10. Il avait un frère, si on interprète ce qui suit au sens littéral :
« Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. » — (Rom. 16:13).

Il aurait été, vers douze ou treize ans, envoyé par ses parents à Jérusalem, pour suivre la carrière de scribe et aurait été instruit par Gamaliel. L'expression « aux pieds de Gamaliel » peut aussi signifier que Paul a reçu une éducation selon les principes de ce maître pharisien connu pour une certaine ouverture.
« Je suis juif, né à Tarse en Cilicie ; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui. » — (Act. 22, 3).

Il fit preuve d'un zèle profond pour sa religion (le judaïsme enseigné selon la tradition des pharisiens) et rejoignit les rangs des persécuteurs des premiers disciples de Jésus de Nazareth. Selon les Actes des Apôtres (ch. 6 et 7), il participa à cette époque à la lapidation d'Étienne, même si lui-même n'en touche pas un mot.

Il aurait obtenu des lettres de recommandation pour rechercher et persécuter les chrétiens à Damas. Selon les Actes des Apôtres, au cours du voyage pour s'y rendre, il rencontra Jésus ressuscité (vers 33). Il sortit de cette rencontre profondément bouleversé et définitivement persuadé que celui qu'il persécutait était le seigneur donné par Dieu pour le salut de son peuple. Ce bouleversement se manifesta sous la forme d'une chute (on ne parle pas de cheval) et par la perte totale de la vue. Trois jours plus tard, il reçut le baptême au nom du Christ par un disciple vivant à Damas, du nom d'Ananie. Il se présente alors lui-même comme un apôtre du Chrsit, et comme le bénéficiaire de la dernière apparition de Jésus (1 Co 15,8).

Il fut l'apôtre qui favorisa activement, sans en être cependant l'initiateur, l'« ouverture vers les gentils » de l'Église naissante. À cette époque, l'enseignement du messie s'adressait principalement aux Juifs que l'on cherchait à convertir. Pour les premiers chrétiens, juifs d'origine, cet enseignement ne remettait pas en question la loi de Moïse. Ainsi, les incirconcis demeuraient des personnes peu fréquentables, voire impures, auxquelles le message du Christ ne semblait pas destiné. Paul, à la suite de Barnabé, alla prêcher chez eux. Selon Luc, au Concile de Jérusalem il réussit à convaincre les autres chefs des premières communautés chrétiennes que l'on pouvait être baptisé sans avoir été au préalable circoncis (Ac 21, 18), développant ainsi l' adresse universelle du message chrétien. Les tensions persistèrent avec le courant mené par Jacques (Ga 2, 11s). Paul, grand voyageur, a fondé et soutenu des Églises dans tout l'Est du bassin méditerranéen, plus particulièrement en Asie Mineure. Quand il ne leur rendait pas visite personnellement, il communiquait avec eux par lettres (épîtres).

Son engagement auprès des gentils et ses convictions religieuses lui attirèrent l'inimitié de certains juifs. Il fut arrêté à Jérusalem et manqua d'être lynché. Arrêté par les Romains, il argua de sa Civis Romanus Sum (citoyenneté romaine) pour être jugé non par le Sanhédrin mais par le gouverneur. Celui-ci l'emprisonna durant deux ans à Césarée. Puis, sur la demande de Paul, il fut conduit à Rome pour comparaître devant l'empereur. Une tempête le détourna sur Malte où il resta quelques mois puis il s'installa à Rome, d'abord en liberté surveillée puis complètement libre. Il y mourut décapité (en tant que citoyen romain), probablement en 67, à la suite de l'incendie de Rome (64), et après un procès probable sous le règne de Néron :
« On raconte que, sous son règne, Paul eut la tête coupée à Rome même […] » (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II, XXV, 5)
La conversion 
 Paul de Tarse, envoyé à Damas pour persécuter les premiers chrétiens, dit avoir vu le Christ en apparition. Sur le chemin de Damas, les Écritures disent qu'il eut la révélation de la foi. Les chrétiens le connaîtront surtout sous son nom romain de Paul, « apôtre des Nations ». L'épisode, rapporté dans les Actes des Apôtres, symbolise depuis tout lieu où un retournement subit de convictions permet l'accès à la religion. Il s'agit plus d'une rencontre intime avec le Christ. Le terme de conversion, Paul l'utilisera pour les païens qui se convertissent au christianisme. 
Les voyages de Paul   
Après sa conversion, Paul séjourne quelque temps à Damas, puis en Arabie, puis à Jérusalem, à Tarse, avant d'être invité par Barnabé à Antioche. C'est de cette ville qu'il partira pour ces voyages missionnaires. On peut raisonnablement dater ses voyages dans un intervalle de quelques années de 45 à 58 environ  .
 Premier voyage (estimé de 45 à 49)  
C'est un voyage aller-retour qu'il effectue en compagnie de Barnabé et de Jean-Marc (cousin de Barnabé). Il visite Chypre, la Pamphylie (Pergé) et prêche autour d'Antioche de Pisidie.
Paul et Barnabé cherchent à convertir des Juifs, prêchent dans les synagogues, sont souvent mal reçus et obligés de partir précipitamment (à cause de leur annonce du salut et de la résurrection en Jésus (Actes 13:15-41) mais pas forcément mal reçus (Actes 13:42-49).
Sur le chemin du retour, ils ne repassent pas par Chypre et se rendent directement de Pergé à Antioche.
Deuxième voyage (estimé de 50 à 52)  
Paul effectue ce deuxième voyage en compagnie de Silas.
Son premier objectif est de rencontrer à nouveau les communautés qui se sont créées en Cilicie et Pisidie.
À Lystre, il rencontre Timothée qui continue le voyage avec eux. Ils parcourent la Phrygie, la Galatie, la Mysie. À Troie, ils s'embarquent pour la Macédoine. Paul séjourne quelque temps à Athènes puis à Corinthe.
Il retourne ensuite à Antioche en passant par Éphèse et Césarée.
Troisième voyage (estimé de 53 à 58) 
 C'est un voyage de consolidation : Paul retourne voir les communautés qui se sont créées en Galatie, Phrygie, à Éphèse, en Macédoine jusqu'à Corinthe. Puis il retourne à Troie en passant par la Macédoine. De là, il embarque et finit son trajet par bateau jusqu'à Tyr, Césarée, Jérusalem où il est arrêté.
Voyage de la captivité  
Ce dernier voyage à Rome est fait comme prisonnier des autorités romaines. Cependant, l'action d'évangélisation de Paul est rapportée en Ac 28, 30-31. C'est au cours de ce voyage qu'il fait naufrage à Malte où les habitants lui témoignent d'une humanité peu ordinaire (Actes 28:1-2). Après il débarque à Pouzzoles où il est reçu par une petite communauté chrétienne (Actes 28:13-14). Il serait arrivé à Rome vers le milieu de l'an 61. On aurait permis à Paul de vivre dans une maison privée sous la garde d’un soldat, avec l'assistance de l'esclave Onésime (Phil 8-19). D’après une ancienne tradition, l’Apôtre vécut dans une maison louée près du méandre du Tibre, sur sa rive gauche, à la hauteur de l’île Tibérine, zone très peuplée où il y avait de nombreux Juifs. Des fouilles archéologiques ont permis d’identifier qu’ils étaient tanneurs, pour la plupart. Ce logement se situerait à l'emplacement de l’église San Paolo alla Regola, la seule se trouvant à l’intérieur du Mur d'Aurélien qui soit dédiée à l’apôtre. La présence d’un silo spacieux, évoqué dans des documents du IIe siècle décrivant la demeure de Paul, explique que, dès son arrivée dans la ville, l'apôtre ait pu convoquer chez lui un grand nombre de juifs qui vivaient à Rome pour leur annoncer le royaume de Dieu.
La tombe de Paul : données du Vatican
Une tradition chrétienne attestée depuis le IVe siècle attribue à Paul de Tarse un tombeau située au-dessous de l'autel majeur de l'actuelle  basilique Saint-Paul-hors-les-Murs au sud de Rome. Des fouilles récentes y ont été effectuées qui ont été rapportées dans un communiqué de l'agence de presse internationale catholique (APIC) du 17 février 2005 :
« Un sarcophage pouvant contenir les reliques de l’apôtre Paul a été identifié dans la basilique romaine de basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, selon Giorgio Filippi, responsable du département épigraphique des Musées du Vatican.
Sous le maître-autel actuel, une plaque de marbre du IVe siècle, visible depuis toujours, porte l’inscription Paulo apostolo mart (Paul apôtre martyr, ndlr). La plaque est munie de trois orifices probablement liés au culte funéraire de saint Paul. D’après Giorgio Filippi, ces trous étaient utilisés “pour la « création de reliques par simple contact”" avec le tombeau de l’apôtre.
Le long de la voie Ostiense, un édicule aurait été élevé sur la tombe de l’apôtre Paul, après sa mort dans le cours du 1er siècle. Comme pour saint Pierre, l’empereur Constantin entreprit ensuite au début du IVe siècle de faire construire une basilique pour abriter la tombe. Puis, en 386, un demi-siècle après la mort de Constantin, devant l’afflux des pèlerins, une basilique plus grande fut construite à la demande des empereurs Valentininen II, Théodose et Arcadius. »
Le 28 juin 2009, le pape Benoît XVI a confirmé qu'un sondage a été effectué dans le sarcophage de pierre. Une petite perforation a été pratiquée afin d'introduire une sonde, grâce à laquelle ont été relevées des traces d'un tissu précieux en lin coloré de pourpre, laminé d'or fin, d'un tissu de couleur bleu avec des filaments de lin. On a aussi relevé la présence de grains d'encens rouge, de substances protéiques et calcaires et de fragments d'os, qui ont été soumis à l'examen du carbone 14 effectué « par des experts ignorant leur provenance ». Ceux-ci ont conclu qu'il s'agissait d'ossements appartenant à « une personne ayant vécu entre le 1er et le 2e siècle ». Pour Benoît XVI, « cela semble confirmer la tradition unanime et incontestée qu'il s'agisse des restes mortels de l'apôtre Paul ».




Saint Paul. Saint Apôtre (1er s.)

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