Médard
Fête : 8 juin
Pourquoi l'invoquer ?
- Contre la luxure et le péché de chair.
- Pour préserver les adolescents d'expériences amoureuses traumatisantes.
Prière :
† Saint Médard,
toi qui fis pleuvoir pour éteindre les feux de la débauche que le malin avait allumés,
je te confie la chasteté de (nom de la personne) afin que ni son corps ni son âme ne soient entachés de la moindre souillure.
Que les artifices et les périls de la tentation,
à cause de son imprudence et de son inexpérience,
lui soient évités ;
éloigne de (nom de la personne) ces désirs sensuels qui sont armes du démon,
et que son innocence soit préservée.
† Amen.
Saint Médard est le patron des brasseurs, des laboureurs, des marchands de parapluie et des rosières.
Médard de Noyon (en latin Medardus) ou saint Médard est un évêque picard né en 456 à Salency en Picardie et mort le 8 juin 545 à Noyon .
Fils de Nectardus, un noble franc de la cour de Childéric 1er, et de Protagia (première sainte
selon l'étymologie grecque), une noble Gallo-Romaine qui convertit son
futur époux au christianisme en échange du renoncement à sa virginité.
Saint
Médard manifeste une grande compassion pour les plus démunis dès sa
plus tendre enfance. La tradition raconte qu'il donna un jour ses habits
neufs à un mendiant aveugle presque nu et que lorsqu'on lui demanda ce
qu'il avait fait de ses habits, il répondit qu'il avait été touché par
la misère de ce pauvre homme et n'avait pu s'empêcher de lui donner ses
habits.Une autre fois il donna un des chevaux dont son père lui avait
confié la garde à un pauvre homme qui venait de perdre le sien à la
tâche et n'avait pas les moyens d'en acheter un autre. Mais le soir
quand il ramena les chevaux à son père et que celui-ci les compta il
n'en manquait aucun .
Il
fit ses études ecclésiastiques avec son frère à Vermand près de
Saint-Quentin. Remarqué par Alomer, l'évêque de Vermand, ce dernier
l'élève au sacerdoce en 489 .
Il vécut ensuite à la cour de Childéric 1er, puis de Clovis. Lorsque ce
dernier déménagea pour Soissons, vers 486, Médard préféra rester à
Tournai.
Les
tables de l'église de Rouen disent que lui et son frère assistèrent
saint Remi, lors du baptême de Clovis en la cathédrale de Reims en 496.
Vers
530, à la mort d’Alomer, il fut nommé à sa place par l'évêque saint
Remi de Reims, à la demande des habitants de Vermand qui réussirent à le
convaincre car il se trouvait trop âgé pour le poste. Il s'installa dès
531 à Noyon, ce qui est à l'origine du transfert du siège épiscopal.
Les motifs restent discutés. La tradition de l'église de Noyon
l'explique par une dévastation de Vermand lors des guerres entre les
rois mérovingiens et par la présence d'une très petite enceinte à Noyon,
plus aisée à défendre. Mais Médard était natif de Salency, village
voisin de Noyon. La proximité de la capitale de Soissons peut aussi
avoir joué un rôle.
En
532 à la mort de saint Éleuthaire évêque de Tournai, les habitants de
cette ville le réclamèrent comme évêque. Il refusa d'abord mais le roi
Clotaire insista et il accepta. Il fut alors nommé par le pape Hormisdas
à l'épiscopat de Tournai, unifiant le diocèse de Tournai avec celui de
Noyon (union qui dura jusqu'en l'an 1146). À Tournai il réussit à
convertir un grand nombre d'idolâtres et consacra Radegonde au degré de
diaconesse.
Il
mourut à Noyon, ses reliques furent transportées près de Soissons où
fut érigée l'abbaye Saint-Médard. Des reliques de Médard ont été
conservées dans l'église Saint-Médard à Paris et s'y trouvent encore.
La légende
Saint-Médard est l’un des évêques les plus populaires de son époque, sa vie a donc donné lieu à de nombreuses légendes.
L'une dit que lorsqu'il était enfant, il fut protégé de la pluie par un aigle qui déploya ses ailes au-dessus de lui.
Il est fait référence à saint Médard dans La Légende dorée
de Jacques de Voragine : « Vers l'an 490… fleurirent deux frères
utérins, saints Médard et Gildard, qui naquirent le même jour, moururent
le même jour et furent béatifiés le même jour ». Le martyrologue romain
reprend ce récit légendaire : Gildard, archevêque de Rouen et Médard
seraient frères jumeaux.
L’iconographie
On
le représente la plupart du temps en évêque, avec la crosse épiscopale.
Souvent aussi, il a la bouche entrouverte et montre ses dents, parce
qu'il était aussi invoqué contre le mal de dent. En plus de sa
représentation avec un aigle le survolant, il figure aussi avec un cœur,
symbolisant sa charité.
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