Le mois d'Août consacré au Très Saint
et Immaculé Cœur de Marie
Premier jour
La dévotion au Cœur de Marie est une suite naturelle et une conséquence nécessaire de la dévotion au Cœur de Jésus.
Comme
Marie est intimement unie à Jésus, soit dans l'ordre de la grâce, soit
dans l'ordre de la nature, les Fidèles qui sont dévots au Cœur de Jésus
doivent l'être aussi au Cœur de Marie.
C'est
ce qui semble nous être insinué et recommandé par la conduite
merveilleuse de la Providence envers Marie, et par l'ordre que suit
l'Église dans le culte qu'elle lui rend.
Sans
entrer dans le détail de ce que Dieu a fait pour Marie, de toute
éternité, remarquons l'union très-intime de Marie avec Jésus, dans les
mystères de la vie, de la mort et de la résurrection de son divin Fils.
Dans
l'Incarnation, le Verbe éternel, renfermé pendant neuf mois dans le
sein de Marie, ne fut-il pas comme une seule et même chose avec elle ?
A sa naissance il fut reçu dans ses bras ; et pendant son enfance,
reposant sur son sein virginal, il en suça le lait ; de sorte que la
substance de la Mère devint la substance même du Fils.
C'est
avec elle qu'il vécut , jusqu'à l'âge de trente ans, dans la même
maison, à la même table. Tout leur fut commun, les biens, la fortune,
les occupations, les inclinations, les sentiments. Quelle union plus
intime et plus continue !
Les
bergers et les mages vont à la crèche, ils y trouvent Jésus avec Marie.
Jésus est présenté au Temple, et les cérémonies de la Loi se rapportent
à Marie comme à Jésus. L'ordre que reçoit Joseph pour la fuite en
Égypte concerne Jésus et Marie.
Et
ce n'est pas seulement dans la vie privée que Marie et Jésus furent
unis : dans la vie publique ils ne furent pas séparés. Marie fut avec
lui aux noces de Cana ; elle fut avec lui à Capharnaûm ; et il résulte
du texte de l'Évangile, que Marie suivait Jésus partout où il exerçait
son ministère apostolique.
Elle
fut enfin sa compagne inséparable dans tout le cours de sa vie ; elle
participa à toutes ses fatigues, à toutes ses douleurs, à tous ses
travaux, à tous ses opprobres. Elle fut à Jérusalem dans le temps de sa
passion, et ne se sépara pas de lui sur le Calvaire ; au contraire, au
pied de la croix, elle y souffrit avec son Fils d'immenses douleurs,
dans le même esprit et pour la même fin qu'il souffrait lui-même.
La
sainte Église, que l'Esprit-Saint assiste et instruit, donne à Marie
les titres qui sont propres à son divin Fils. Jésus est notre roi, Marie
est notre reine. Jésus est notre avocat et notre médiateur, Marie est
aussi noire avocate et notre médiatrice. Jésus est notre espérance,
notre secours, notre refuge, notre consolation ; il en est de même de
Marie. Jésus est la voie pour aller au ciel, Marie est la porte du ciel.
Dans cette voie, Jésus est notre guide et notre lumière, et Marie est
l'étoile qui nous guide et nous dirige au port du salut. Jésus est
l'auteur de la grâce, Marie est la mère de la grâce. En un mot, Marie
participe par grâce à tous ces titres glorieux que Jésus possède par
nature.
Mais ce qui est encore plus décisif, l'Église unit Jésus et Marie dans les honneurs qu'elle leur rend aux jours de leurs solennités. Lorsqu'il s'est introduit une fête, une cérémonie, une pratique de dévotion à la gloire de Jésus-Christ, aussitôt il s'en est établi une semblable à l'honneur de Marie ; et l'Église, qui célèbre par des fêtes particulières les mystères du Fils depuis l'Incarnation jusqu'à l'Ascension, solennise également les mystères de la Mère depuis sa Conception jusqu'à son Assomption dans le ciel.
Mais ce qui est encore plus décisif, l'Église unit Jésus et Marie dans les honneurs qu'elle leur rend aux jours de leurs solennités. Lorsqu'il s'est introduit une fête, une cérémonie, une pratique de dévotion à la gloire de Jésus-Christ, aussitôt il s'en est établi une semblable à l'honneur de Marie ; et l'Église, qui célèbre par des fêtes particulières les mystères du Fils depuis l'Incarnation jusqu'à l'Ascension, solennise également les mystères de la Mère depuis sa Conception jusqu'à son Assomption dans le ciel.
La dévotion au Cœur de Marie est donc naturellement lié à la dévotion au Cœur de Jésus.
Cette dévotion au Cœur de Jésus étant établie dans l'Église, celle au Cœur de Marie ne pouvait manquer de s'y établir.
Et de fait, les dévots à ces divins Cœurs ont la douce satisfaction de voir maintenant introduits dans l'Église la fête, l'office, la dévotion, les congrégations du Cœur de Marie, comme du Cœur de Jésus.
Mais, ce qui est bien remarquable, la divine Providence a voulu que la première Église dédiée au Cœur de Jésus (celle du séminaire de Coutances, en Normandie), fût aussi et en même temps consacrée au Cœur de Marie.
En 1688, on y célébra la fête des sacrés Cœurs solennellement et avec octave ; et on y érigea sous leurs titres une Confrérie à laquelle le Pape Clément X accorda un bref d'indulgence, en 1674, l'an 5 de son Pontificat.
Le souverain Pontife Pie VII daigna accorder la grâce de l'extension de la fête, de l'office, et de la messe, par le décret ci-dessous indiqué, émané de la sacrée Congrégation des rites.
Cette dévotion au Cœur de Jésus étant établie dans l'Église, celle au Cœur de Marie ne pouvait manquer de s'y établir.
Et de fait, les dévots à ces divins Cœurs ont la douce satisfaction de voir maintenant introduits dans l'Église la fête, l'office, la dévotion, les congrégations du Cœur de Marie, comme du Cœur de Jésus.
Mais, ce qui est bien remarquable, la divine Providence a voulu que la première Église dédiée au Cœur de Jésus (celle du séminaire de Coutances, en Normandie), fût aussi et en même temps consacrée au Cœur de Marie.
En 1688, on y célébra la fête des sacrés Cœurs solennellement et avec octave ; et on y érigea sous leurs titres une Confrérie à laquelle le Pape Clément X accorda un bref d'indulgence, en 1674, l'an 5 de son Pontificat.
Le souverain Pontife Pie VII daigna accorder la grâce de l'extension de la fête, de l'office, et de la messe, par le décret ci-dessous indiqué, émané de la sacrée Congrégation des rites.
Le
même souverain Pontife, par son bref du 25 Septembre 1807, a accordé un
grand nombre d'indulgences aux Fidèles associés à la pieuse union du
sacré Cœur de Marie, canoniquement érigée à Rome dans l'insigne église
collégiale et paroissiale de Saint-Eustache.
Cette congrégation a le pouvoir de recevoir dans la dévotion du très-saint Cœur de Marie, de s'agréger toutes les autres congrégations canoniquement érigées, et de les rendre participantes des indulgences qui lui ont été accordées. 0n se fait recevoir dans cette pieuse union, et l'on y agrège les autres congrégations, comme dans celle du sacré Cœur de Jésus ; on s'adresse pour cela au secrétaire de l'union du sacré Cœur de Marie, à l'église de Saint Eustache, à Rome.
Pour connaître plus particulièrement la nature et le véritable esprit de la dévotion au sacré Cœur de Marie, il sera bon de lire l'opuscule que le savant et pieux Muzzarelli a composé sous ce titre : Le Trésor caché dans le sacré Cœur de Marie, ou motifs particuliers de la dévotion au sacré Cœur de Marie.
Il y a plusieurs manières de mettre en pratique la dévotion au sacré Cœur de Marie.
1° Se faire recevoir de la pieuse union du sacré Cœur de Marie, et tâcher de gagner les indulgences qui ont été accordées par le souverain Pontife, aux Fidèles associés à cette pieuse union. Le Précis de ces indulgences se trouve à la fin de ce volume.
Cette congrégation a le pouvoir de recevoir dans la dévotion du très-saint Cœur de Marie, de s'agréger toutes les autres congrégations canoniquement érigées, et de les rendre participantes des indulgences qui lui ont été accordées. 0n se fait recevoir dans cette pieuse union, et l'on y agrège les autres congrégations, comme dans celle du sacré Cœur de Jésus ; on s'adresse pour cela au secrétaire de l'union du sacré Cœur de Marie, à l'église de Saint Eustache, à Rome.
Pour connaître plus particulièrement la nature et le véritable esprit de la dévotion au sacré Cœur de Marie, il sera bon de lire l'opuscule que le savant et pieux Muzzarelli a composé sous ce titre : Le Trésor caché dans le sacré Cœur de Marie, ou motifs particuliers de la dévotion au sacré Cœur de Marie.
Il y a plusieurs manières de mettre en pratique la dévotion au sacré Cœur de Marie.
1° Se faire recevoir de la pieuse union du sacré Cœur de Marie, et tâcher de gagner les indulgences qui ont été accordées par le souverain Pontife, aux Fidèles associés à cette pieuse union. Le Précis de ces indulgences se trouve à la fin de ce volume.
2°
Prier sans cesse la très-sainte Vierge de charger son Cœur, si chaste
et si pur, de nous diriger et de nous animer dans la sincère imitation
des vertus de son divin Fils.
3°
Invoquer fréquemment cette divine Mère, la saluer, la visiter dans ses
images, la glorifier dans ses fêtes, prendre part à ses douleurs, et
réciter l'Oraison : O Cœur de Marie, Mère de Dieu, etc. que l'on
trouvera ci-après (page 22), avec l'indication des indulgences que le
souverain Pontife Pie VII a accordées à ceux qui réciteront cette
Oraison.
4° Faire des neuvaines ferventes aux approches des fêtes de la sainte Vierge.
5°
Enfin, et conformément à ce qui se pratique dans l'église de
Saint-Eustache, à Rome, consacrer tout le mois d'Août au sacré Cœur de
Marie, en faisant chaque jour une méditation à son honneur, afin de se
préparer à célébrer dignement sa fête, qui est fixée au premier Dimanche
après l'octave de l'Assomption. On pourrait faire en même temps la
neuvaine pour la fête de l'Assomption, neuvaine qui commence le 6 Août.
En
conséquence on a réuni dans ce livre, et les Méditations pour tous les
jours du mois d'Août, en l'honneur du sacré Cœur de Marie ; et les
Méditations pour la neuvaine de la fête de l'Assomption.
Ces
dernières Méditations, qui peuvent servir pour toutes les neuvaines des
principales fêtes de Marie, sont de saint Alphonse de Liguori. II en a
tiré le sujet des Litanies de la sainte Vierge, qu'il a paraphrasées
dans le cours des neuf méditations.
Premier jour
Création du Cœur de Marie.
I.
Considérez l'Œuvre du Très-Haut, « cette Œuvre sublime, ce Vase
admirable, créé pour recevoir le dépôt des trésors célestes qui devaient
être ensuite répandus sur l'univers ; considérez le Cœur de la Vierge
Marie, élue de toute éternité pour être un jour Mère de Dieu.
Cette œuvre surpassa toutes les autres œuvres du Tout-Puissant.
Les
Cieux et ses astres brillants, la mer et ses innombrables habitants, la
terre et toutes ses productions et tout ce qu'elle renferme sont
appelés, dans les saintes Écritures, « les œuvres des doigts de Dieu ; »
mais la formation du Cœur de Marie fut l'œuvre de ses mains et de son
bras, ainsi qu'elle le dira elle-même un jour : « Dieu a manifesté la
puissance de son bras ; c'est en moi que le Tout-Puissant a fait de
grandes choses. »
Dans la formation de ce grand Cœur, la très sainte Trinité employa toute sa vertu.
Le
Père éternel y concourut par sa puissance ; il y forma un Cœur de
fille, qui devait être à jamais rempli de l'amour filial envers son
créateur, à l'exclusion de tout autre amour contraire, et qui devait
toujours surpasser en docilité, en soumission, en obéissance, tous les
cœurs des plus pures créatures.
Le
Fils y concourut par sa divine sagesse ; il s'y forma un Cœur de Mère,
auquel il serait soumis, et par lequel il serait dirigé dans les actions
de son humanité.
Le Saint-Esprit y concourut par ses ineffables ardeurs ; il s'y forma
un Cœur d'épouse si enflammé d'amour et si fécond, que d'un seul Fiat
émané de ce Cœur, serait produit une œuvre infiniment pins étonnante que
la création de l'univers opérée immédiatement par un Fiat de cette même très-auguste Trinité.
Quelle œuvre admirable ! Quelle œuvre sublime ! Et qui peut la comprendre ?
II.
Répétons nous-mêmes, d'après cette fille, épouse et mère de Dieu, et
disons-lui : "C'est en vous que le Tout-Puissant a fait de grandes
choses, et qu'il a manifesté la puissance de son bras."
Voilà
l'œuvre préparée pour remporter la victoire sur les ennemis de Dieu, et
« pour disperser les superbes ». Gardons nous bien d'être de ce nombre,
et tâchons, pendant ce mois, de réformer notre propre cœur, en le
faisant ressembler, autant que nous pourrons, au divin Cœur de Marie.
PRIÈRE.
0
Marie ! surnommée à si juste titre vase spirituel, vase honorable, vase
insigne de dévotion, mettez dans mon cœur une étincelle de cet amour
dont le vôtre fut embrasé dès le premier moment de sa création, chef
d'œuvre des mains de Dieu, afin que loin de paraître, après ma mort,
devant le Juge suprême comme un vase d'ignominie et de colère, je puisse
lui être présenté par vous comme un vase d'élection pour l'éternité
bienheureuse. Ainsi soit-il.
Fleur. Réciter le cantique Magnificat, et le Salve Regina.
Fruit.
S'humilier à la vue des souillures de son propre cœur, et s'empresser
de le purifier par une confession exacte et un sincère repentir.
INDULGENCE.
Les Fidèles qui réciteront avec dévotion et un cœur contrit les Litanies de la sainte Vierge, gagneront :
1° Une indulgence de trois cents jours, chaque fois.
2°
Une indulgence plénière aux cinq fêtes principales de la sainte Vierge
(Conception, Nativité, Annonciation, Purification et Assomption) pourvu
qu'ils récitent ces Litanies exactement tous les jours. Pour cette
indulgence plénière ils doivent se confesser, communier et prier, dans
une église publique, pour les intentions de l'Église. — Ces indulgences
sont applicables aux âmes du purgatoire (30 Septemb. 1817).
Litanies de la Sainte Vierge : http://prionsleseigneur.blogspot.fr/2016/04/litanies-de-la-sainte-vierge.html
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