Le mois du Sacré Cœur de Jésus
Septième jour
Source : Livre "Le mois du Sacré Cœur de Jésus"
SEPTIÈME JOUR.
De la faiblesse et de l'excellence du Cœur de Jésus.
Le Cœur de Jésus est l'autel sur lequel il a offert le sacrifice du monde le plus agréable au Créateur.
C'est
sur ce même autel que nous devons mettre tous nos vœux et offrir tous
nos cœurs, parce que c'est de là qu'il les reçoit et qu'il les écoute.
Tout
l'honneur que les créatures lui ont jamais rendu, toutes leurs
louanges, leurs sacrifices, leurs adorations et leur amour sont des
effets qui en dépendent ; ces effets ne sont rien en comparaison de
l'honneur qu'il rend tout seul à la souveraine Grandeur, vu qu'il n'y a
que lui seul qui l'aime et qui l'honore selon son mérite.
Ce
que nous pouvons donc faire de plus agréable à Dieu, c'est de lui
offrir les hommages et les adorations du Cœur de son Fils
; le moyen le plus assuré d'obtenir l'effet de nos demandes, c'est de
les lui adresser par le Cœur de Jésus, en lui disant dans le même esprit
que le prophète roi : « Seigneur, abaissez vos yeux sur moi dans votre
miséricorde ; mais, comme vous n'y trouverez rien qui ne soit à punir,
reportez-les sur le visage, sur le Cœur de votre Fils bien-aimé.
(Ps.LXXXIII, V. -10.)
Ne
me regardez, pour ainsi dire, qu'a travers ces plaies qui vous
demandent grâce, et qui sont toutes puissantes pour l'obtenir;
souvenez-vous de l'amour immense de votre Cœur pour cette pauvre
créature, et ne perdez pas le chef-d'œuvre de votre
miséricorde, le fruit de vos travaux.
Sainte
Gertrude connut un jour que toutes les religieuses de sa communauté qui
étaient devant le saint Sacrement recevaient la grâce divine.
Quelques-unes semblaient tirer les sacrées influences du Cœur de Jésus,
les autres de ses mains, de ses pieds percés de clous, mais toujours
avec cette différence que plus elles puisaient loin du Cœur, pluselles
avaient de peine à obtenir l'accomplissement de leurs désirs : au lieu
que celles qui puisaient directement dans le Cœur adorable de Jésus y
trouvaient plus promptement et plus facilement ce qu'elles désiraient.
C'est
dans le Cœur de Jésus que l'Église a pris naissance ; par conséquent
les fidèles doivent l'aimer comme leur berceau, et n'en sortir jamais.
Jésus étant endormi du sommeil de la mort, l'Église fut tirée de
son Cœur ; il voulut que ce Cœur fut ouvert, pour lui donner sujet de se
glorifier d'être sortie du côté de son Sauveur.
Heureuse
l'âme qui pourra dire, sur le point d'entrer dans son éternité, avec
l'un des plus ardents apôtres de la dévotion au sacré Cœur :
«
Je m'étais dit souvent, songeant à l'amour du Cœur de Jésus pour moi
: Le Cœur de Jésus est mon berceau, mon séjour pendant la vie :
puisse-t-il être mon tombeau à la mort ! il m'a fait comprendre le sens
de ces trois mots : berceau, séjour, tombeau. »
« Le Cœur de Jésus est le cœur de l'Église, qui veille pendant qu'elle dort.» (Canl., c. v, v. 2.)
«
L'Écriture sainte dit que les premiers chrétiens n'avaient
qu'un cœur et qu'une âme : je ne m'en étonne pas ; c'est le Cœur de
Jésus qui vivait en eux et qui leur inspirait à tous l'amour des choses
célestes. » (nouet.)
Cet
heureux temps, ce concert général pour le bien ne pourront-ils pas
reparaître parmi ceux qu'une même dévotion va réunir dans le Cœur de
Jésus ?
Employons-nous-y du moins
de toutes nos forces en donnant nous-mêmes l'exemple d'un dévouement
entier au Cœur de Jésus ; efforçons-nous d'obtenir par nos prières et
par nos bonnes œuvres, unies à celles de ce divin Cœur, que tout ce qui
reste de vrais chrétiens ne fasse plus aussi, comme aux premiers siècles
de l'Église, qu'un seul cœur pour aimer le Cœur de Jésus, qu'une seule
voix pour le louer et pour le bénir, qu'une seule et même âme dont les
mouvements réunis soient consacrés à l'amour et à la gloire du Cœur de
Jésus.
Pratique,
Le
Cœur de Jésus est le berceau de tous les fidèles ; c'est en lui et par
lui que vous avez été appelé à la naissance spirituelle du saint
baptême.
Vous
ferez donc une chose agréable à ce divin Cœur de renouveler tous les
matins à votre réveil les engagements que vous y avez contractés.
Vous pourrez vous servir de cette formule ou de toute autre semblable :
«
0 Cœur de Jésus ! je renonce de nouveau à Satan, à ses pompes, à ses
œuvres, et je m'engage tout à vous pour tous les instants de ma vie !. »
Oh ! que cette pratique vous attirera de grâces ! Elle est capable de déconcerter tous les efforts du tentateur.
Oraison Jaculatoire.
Si quelqu'un ne vous aime pas, ô Cœur de Jésus ! qu'il soit anathème : (I Cor.,c. XVI,V. 22.)
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