Le mois de Marie
ou méditations sur sa vie, ses gloires et sa protection
Source : Livre "Le mois de Marie ou méditations pour chaque jour du mois sur sa vie, ses gloires et sa protection" par Aleksander Jełowicki
POUR LE 9ème JOUR DU MOIS
POUR LA FÊTE DE LA PURETÉ DE MARIE.
(Le 3ème dimanche d'octobre.) 16 octobre
I.
« 0 virginité sainte et sans tache de Marie ! comment ferai-je pour vous glorifier ? car c'est par vous que nous est donné notre Sauveur, notre Seigneur Jésus-Christ ('). »
« 0 Marie ! vous êtes la fleur sur laquelle s'est reposé l'Esprit du Seigneur (2) ; » non seulement pour conserver, mais encore pour augmenter son parfum et son charme.
Vous êtes la Vierge des vierges, tant à cause de votre virginité qu'à cause de votre maternité !
Vous êtes la Vierge des vierges, à cause de votre pureté au-dessus de toutes les puretés ; par laquelle vous avez tellement plu à Dieu, qu'il vous a choisie pour cette Vierge qu'avait prédite Isaïe, en disant :
« Une Vierge concevra, et elle enfantera un fils qui fera appelé Emmanuel ('). »
POUR LA FÊTE DE LA PURETÉ DE MARIE.
(Le 3ème dimanche d'octobre.) 16 octobre
I.
« 0 virginité sainte et sans tache de Marie ! comment ferai-je pour vous glorifier ? car c'est par vous que nous est donné notre Sauveur, notre Seigneur Jésus-Christ ('). »
« 0 Marie ! vous êtes la fleur sur laquelle s'est reposé l'Esprit du Seigneur (2) ; » non seulement pour conserver, mais encore pour augmenter son parfum et son charme.
Vous êtes la Vierge des vierges, tant à cause de votre virginité qu'à cause de votre maternité !
Vous êtes la Vierge des vierges, à cause de votre pureté au-dessus de toutes les puretés ; par laquelle vous avez tellement plu à Dieu, qu'il vous a choisie pour cette Vierge qu'avait prédite Isaïe, en disant :
« Une Vierge concevra, et elle enfantera un fils qui fera appelé Emmanuel ('). »
Vous
êtes aussi la Vierge des vierges, à cause de votre maternité ; car,
étant vierge, et restant vierge, vous êtes devenue mère ; et, ô miracle
des miracles ! mère de Dieu !
Vous étiez vierge au moment de la conception ; car vous avez conçu par l'opération du Saint-Esprit. Vous étiez vierge au moment de l'enfantement, car vous enfantiez Dieu. Vous êtes vierge après l'enfantement, car vous avez enfanté Dieu (2).
« Après l'enfantement, vous êtes restée toujours vierge, bienheureuse mère de Dieu, Marie! vierge pour l'éternité ! Temple du Seigneur, sanctuaire du Saint-Esprit ! La seule et unique, vous avez complu à notre Seigneur Jésus-Christ (3) ! »
Le Fils de Dieu vous a choisie pour sa mère, à cause de votre pureté. « Vous avez conservé votre pureté au-dessus de toute créature humaine ; et voilà pourquoi vous avez conçu dans votre sein notre Seigneur Jésus-Christ (4). »
C'est encore à vous que s'adressent ces paroles du Cantique des cantiques : « Je suis la fleur des champs, et je suis le lis de la vallée (l). »
Vous étiez vierge au moment de la conception ; car vous avez conçu par l'opération du Saint-Esprit. Vous étiez vierge au moment de l'enfantement, car vous enfantiez Dieu. Vous êtes vierge après l'enfantement, car vous avez enfanté Dieu (2).
« Après l'enfantement, vous êtes restée toujours vierge, bienheureuse mère de Dieu, Marie! vierge pour l'éternité ! Temple du Seigneur, sanctuaire du Saint-Esprit ! La seule et unique, vous avez complu à notre Seigneur Jésus-Christ (3) ! »
Le Fils de Dieu vous a choisie pour sa mère, à cause de votre pureté. « Vous avez conservé votre pureté au-dessus de toute créature humaine ; et voilà pourquoi vous avez conçu dans votre sein notre Seigneur Jésus-Christ (4). »
C'est encore à vous que s'adressent ces paroles du Cantique des cantiques : « Je suis la fleur des champs, et je suis le lis de la vallée (l). »
Oui,
sur notre champ désert et rempli d'épines, vous êtes la fleur seule et
unique. Dans cette vallée de pleurs et de péchés, vous êtes le lis seul
et unique, le lis de pureté.
« Tel que le lis entre les épines, telle est ma bien-aimée entre les filles (2); » et entre les fils du péché.
Dieu vous a regardée, et il s'est épris de vous, de sa bien-aimée, à cause de votre pureté.
Dieu
vous a regardée, et il a eu pitié de ces épines parmi lesquelles vous
vous trouviez ; et en vous faisant mère du Rédempteur et des rachetés,
il a transformé toutes ces épines en lis.
0 Fleur des champs ! ô Lis de la vallée ! veillez sur notre pureté, pour que nous fleurissions à côté de vous dans le ciel !
II.
«Je
me suis reposée sous l'ombre de celui-ci que j'avais désiré, et son
fruit est doux à ma bouche (3). » Personne n'a désiré la venue du Fils
de Dieu au monde comme Marie. Aussi qui pourra jamais concevoir ces
flammes si pures qui ont embrasé son âme quand elle l'eut enfanté.
Lorsqu'elle désirait seulement la venue de Jésus-Christ, aussi bien que lorsqu'elle l'eut enfanté, déjà Notre-Seigneur fut pour Marie cet Arbre de vie sous l'ombre duquel elle se reposait, des fruits duquel elle se nourrissait. Le Christ fut pour Marie le
Paradis, d'où elle n'est jamais sortie, d'où elle ne pouvait jamais
sortir ; car l'amour parfait l'y enchaînait volontairement. Le Christ
fut pour Marie le Paradis dans lequel, à l'abri du monde et de Satan, elle n'a pas seulement conservé sa pureté sans tache ; mais encore, par l'effet de l'enfantement du Fils de Dieu, cette pureté est devenue plus resplendissante, plus rayonnante, plus ravissante, plus parfaite ; relevée au-dessus de la pureté des Anges, et la plus rapprochée de celle de Dieu même, car le Christ lui-même fut le gardien et le fruit de cette pureté. « Je me suis reposée, dit-elle, sous l'ombre de celui que j'avais désiré, et son fruit est doux à ma bouche ('). »
0 Jésus, qui aimez la pureté ! soyez aussi le gardien de la nôtre, afin que nous puissions aussi goûter de vos
fruits, en méritant la bénédiction promise à ceux qui sont purs : «
Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu (2). »
0 Marie ! mère très pure ! mère très aimable ! faites que nos cœurs épris de votre pureté, et devenus semblables au vôtre par la pureté du corps et de l'âme, puissent demeurer avec votre cœur dans le cœur de Jésus, et que dans l'extase du bonheur et de la joie, nous chantions avec vous : « Je me suis reposée sous l'ombre de celui que j'avais désiré, et son fruit est doux à ma bouche ('). »
III.
En glorifiant Marie, saint Ambroise nous adresse les paroles suivantes, pour nous exciter à imiter ce modèle parfait : « Qu'y a-t-il de plus digne que la Mère de Dieu ? Qu'y a-t-il de plus resplendissant que celle que la Lumière même a choisie ? Qu'y a-t-il de plus pur que celle qui, sans tache corporelle, a enfanté le corps d'un enfant ? Et que dire de ses autres vertus !... Elle n'était pas seulement vierge de corps, mais d'âme, restant toujours fidèle à Dieu. Humble de cœur, grave de parole, judicieuse d'esprit, sobre de langage,
s'appliquant à la lecture, mettant ses espérances dans les prières du
pauvre et non dans les richesses trompeuses ; prudente dans ses actions,
modeste dans son parler, accoutumée à regarder Dieu comme juge de ses pensées, et non les hommes ; ne faisant de mal
à personne, bienveillante pour tous ; évitant les louanges, prenant la
raison pour guide et la vertu pour son flambeau (2). »
C'est l'admirable pureté de Marie, qui avait donné naissance à toutes ses vertus, et en avait fait le miroir de justice reflétant le plus exactement toutes les vertus de Jésus-Christ. Contemplons souvent ce miroir, cette image parfaite de Dieu, afin qu'à son exemple nous puissions aussi nous rapprocher de Dieu, selon ces paroles de saint Paul : « Ainsi nous tous, n'ayant point de voile qui nous couvre le visage, et contemplant la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, nous avançaut de clarté en clarté, comme par l'Esprit du Seigneur ('). »
Mais l'humilité doit inévitablement servir de garde
à cette admirable pureté qui, en faisant naître Dieu dans notre cœur, y
fait naître aussi toutes les vertus : la pureté sans humilité ne
saurait durer longtemps ; elle languirait et mourrait infailliblement,
sans apporter de fruit pour la vie éternelle.
C'est par la pureté et l'humilité jointes ensemble que Marie attira Dieu dans son sein. Dieu la prépara et l'orna de pureté et d'humilité pour en faire la mère de son Fils. «Dieu a voulu, dit saint Bernard, qu'elle fût et demeurât vierge, afin que de son
sein immaculé notre Sauveur sortît radieux pour effacer tous nos
péchés. Il a voulu qu'elle fût humble, afin qu'il en sortît le doux et
l'humble de cœur, afin de nous donner l'exemple de la douceur et de l'humilité.
Afin donc que celle qui devait concevoir et enfanter le Saint des
saints fût sainte dans son corps, elle reçut le don de virginité ; et, pour qu'elle fût sainte dans son âme, elle reçut le don d'humilité... Et l'Ange fut envoyé à la Vierge, vierge de corps, vierge d'âme, vierge par vocation, vierge enfin comme l'Apôtre nous l'a décrite, c'est-à-dire sainte de corps
et d'âme. Ce n'est point inopinément ou par hasard qu'elle s'est
rencontrée, mais elle a été choisie dans l'éternité, prévue et préparée
par le Très-Haut, gardée par les Anges, figurée dans les visions des
Patriarches, promise par les Prophètes ('). »
Saint Pierre Chrysologue nous dit : « Elle a donné la gloire aux Cieux, Dieu à la terre, et la foi aux gentils ; elle a mis un terme aux crimes, de l'ordre dans la vie, de la discipline dans les mœurs. La vierge a reçu de l'Ange la grâce qu'il apportait, pour rendre au monde le salut éternel. Vierge bénie et bienheureuse qui possède l'ornement de la virginité et l'honneur de la maternité ! vierge bienheureuse qui a mérité d'en haut la grâce de la
conception, et qui a conservé la couronne virginale ! vierge
bienheureuse qui a obtenu la gloire d'avoir conçu Dieu, et resta reine de toute
pureté (') ! o bienheureuse ! vous dirons-nous, avec la sainte Église :
« Vous avez enfanté celui qui vous a créée, et vous restez vierge pour
l'éternité (2). »
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