Le mois du Sacré Cœur de Jésus Quatorzième jour

Le mois du Sacré Cœur de Jésus
Quatorzième jour

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QUATORZIÈME JOUR.
Ce que le Cœur de Jésus demande aux hommes.
« Le Cœur de Jésus s'est donné, livré tout à nous. Son Cœur, voilà la source de ses dons, de ses bienfaits, et le principe de ses faveurs.
Que souhaite- t-il en retour ?
Une seule chose : notre cœur, cœur pour cœur.
Notre-Seigneur demanda un jour à sainte Ludegarde ce qu'elle désirait de lui : « Ce que je veux, ce que je désire, répliqua-t-elle, c'est votre Cœur.
— Mais,moi, lui répondit cet aimable Sauveur, je veux plutôt avoir le tien. »
C'est vraiment une chose digne d'admiration que le Cœur de Jésus, la source de tous les biens, ne cesse de poursuivre l'homme et de lui demander sans cesse, comme s'il ne pouvait se passer de lui. Et que lui demande-t-il ? Son cœur : « Mon fils, donnez-moi votre cœur... Convertissez-vous à moi de tout votre cœur... Jérusalem, lave ton cœur, efface les taches qui le souillent... Vous aimerez le Seigneur de tout votre cœur. » « Le Cœur de Jésus a-t-il besoin de quelque chose, et quand il en aurait besoin, le cœur de l'homme est-il capable de soulager son indigence ? Quel trésor cachons-nous donc sous ce petit monceau de poussière, pour que Jésus en soit jaloux ? Ah ! c'est que le cœur est le premier de tous les dons et celui qui rend tous les autres agréables. Jésus ne considère pas tant ce que nous lui donnons que le cœur avec lequel nous le lui donnons. Il est jaloux de notre cœur ; un seul regard, une seule élévation de ce cœur vers lui est capable de le ravir ; c'est qu'il n'y a rien qui appartienne plus à Jésus que ce cœur ; il est sa conquête : Jésus est un roi guerrier et généreux, qui se plaît à donner des batailles et à remporter des victoires. Or il n'y a rien qui lui résiste que le cœur. Le cœur gagné, tout est gagné ; c'est pourquoi il met sa gloire à le vaincre ; et, s'en étant rendu maître, je ne m'étonne pas s'il en fait son royaume, son ciel, son paradis sur la terre.



« Ce ciel lui coûte bien plus que les autres ; il ne se contente pas d'une parole pour l'acquérir, dit saint Bernard, il l'achète au prix de son sang et de sa vie. En effet, que cherche-t-il dans la crèche et sur le foin de l'étable ? que demande-t-il par ses larmes et ses gémissements ? un cœur qui le veuille aimer. Que cherche-t-il dans la Palestine, courant de province en province ? que prétend-il par tant de travaux et de sueurs ? gagner le cœur des hommes et se faire aimer. Que cherche-t-il sur la croix ? au saint Sacrement ? que cherche-t-il enfin en offrant aux hommes de ce siècle, par un dernier excès d'amour, son propre Cœur ? Il cherche des cœurs ; et néanmoins il n'en trouve pas qui le contente. Il regarde la terre, il considère tous les hommes ; et de cette prodigieuse multitude de cœurs qui se donnent chacun à ce qu'il aime, à peine y en a-t-il un seul qui s'attache tout entier à sa honte. » (nouet.)

Ce divin Sauveur dit un jour à sainte Angèle de Foligno : « Si quelqu'un voulait me recevoir dans son âme, je me prêterais à ce désir au lieu de m'y soustraire ; si quelqu'un voulait me voir, je me découvrirais à lui avec bonheur. Si quelqu'un voulait s'entretenir avec moi, je lui parlerais avec une affabilité toute joyeuse ; car les âmes qui ont pour moi de l'amour me sont si chères, que si j'en trouvais quelqu'une qui m'aimât plus tendrement que mes saints du temps passé, dont on raconte tant de merveilles, je lui accorderais des faveurs encore plus signalées. »
Or il n'est personne qui puisse alléguer de justes excuses de ce qu'il est dépourvu de cet amour.
Non, tout homme peut aimer Dieu, car il n'exige rien de l'âme, sinon qu'elle le cherche, sûre de le trouver, puisqu'elle est véritablement aimée de lui, et que lui-même il est l'amour des âmes.
« L'amour que je porte à une âme qui m'aime sans déguisement n'a point de bornes, » poursuivait Notre-Seigneur.
« II me semble, ajoute la sainte, que ce divin Sauveur voulait que l'âme brûlât, selon sa capacité, du même amour dont il se consumait pour elle, et qu'il le lui donnerait, pourvu seulement qu'elle le désirât. »
« Mais, hélas ! qu'il est peu d'âmes qui aspirent à cet amour ! ô mon Seigneur, que vous êtes pauvre, abandonné, délaissé ! et que votre indigence me touche et me donne de compassion ! La piété de vos serviteurs a trouvé le secret de faire des quêtes pour soulager les pauvres ; j'en veux faire une pour vous. Je veux chercher un cœur qui vous aime et qui se soumette à votre empire. 0 homme ! Jésus veut votre cœur. Il est impossible que ce cœur ne se donne à quelqu'un, puisqu'il ne peut vivre sans aimer, ni aimer sans se donner. Or, si votre cœur est à donner, qui mérite mieux de le posséder que Celui qui l'a fait ! Le monde demande votre Cœur pour le changer en un enfer ; le Cœur de Jésus demande votre cœur pour en faire un paradis dès cette vie : choisissez. » (nouet.) Ah ! Seigneur, mon cœur vous appartient, je vous le rends. Que ne suis-je aussi le maître de tous les cœurs, pour les déposer dans le vôtre !

Pratique.
Consacrez chaque année une semaine, et fixez chaque mois un jour uniquement destiné à réparer les forces de votre âme dans la retraite : c'est une des pratiques les plus infaillibles de salut et de perfection, un moyen assuré d'entrer dans l'intérieur du Cœur de Jésus, suivant ces paroles de l'Écriture : Je conduirai l'âme dans la solitude, et je lui parlerai au cœur : Ducam eam in solitudinem, et loquar ad cor ejus, (Os., il, 14.) 0 la douce conversation ! qu'elle vous apprendra d'admirables secrets !

Oraison Jaculatoire.
0 Cœur de Jésus ! vous m'avez cherché quand je vous fuyais ; me fuiriez-vous maintenant que je vous cherche ?
Cor Jesu, Cor Mariœ.



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