Le mois du Sacré Cœur de Jésus
Quinzième jour
Source : Livre "Le mois du Sacré Cœur de Jésus"
QUINZIÈME JOUR.
Le Cœur de Jésus nous appelle tous à lui.
Venite
ad me, omnes. (Matth., XI, 28.) « Que ces paroles sont belles ! dit
saint Basile de Séleucie : Venez tous à moi, je ne mets point de bornes a
mes promesses : mon Cœur est une source inépuisable de bonté, qui peut
effacer tous les crimes.
« Venez tous à moi, et je vous soulagerai. A vous les crimes, à moi le remède ; à vous les plaies, à moi la guérison.
«
Venez tous à moi, mon Cœur est assez grand pour tous. La mer de ma
miséricorde est bien assez vaste pour recevoir tous les pécheurs qui s'y
jettent en foule, comme des fleuves, pour y noyer leurs offenses.
«
Venez tous à moi, car ma parole ne peut être sans effet. C'est un filet
que j'ai jeté dans la mer du monde pour y prendre et pour y enfermer
tous les hommes.
«
Venez tous à moi. 0 voix puissante, qui a triomphé de toutes les
nations du monde ! parole salutaire, parole souveraine, qui a captivé
l'univers sous le joug de la foi ! » (nouet.)
Venitead
me, omnes. Venez tous à moi, venez tous à mon Cœur. Enfants, venez au
Cœur de Jésus ; la mère la plus aimante n'éprouve rien qui approche de
la tendresse dont ce Cœur brûle pour vous. Vieillards, venez au Cœur de
Jésus ; il renouvellera votre jeunesse comme celle de l'aigle. Justes,
venez au Cœur de Jésus ; renfermés dans cet asile, vous irez tous les
jours de vertus en vertus. Pécheurs, ah ! pécheurs, venez, venez tous au
Cœur de Jésus ; et le vêtement de vos iniquités, fût-il rouge comme
l'écarlate, il le rendra plus blanc que la neige. Si fuerint peccata
vëstra utcoccinum, quasi nix dealbabuntur. (Is., I,-18,)
C'est,
en effet, c'est surtout à l'égard des pécheurs qui ont le plus abusé de
ses bienfaits que le Cœur de Jésus se montre plus libéral, se plaisant à
vérifier cette parole de l'Écriture : Là où abonda l'iniquité, là
abondera la miséricorde. Brebis égarée de la maison d'Israël, pauvre âme
qui vous êtes lassée dans la voie de l'iniquité, peut-être vous
dites-vous à vous-même, dans le triste état où vous ont réduite vos
égarements : Le Seigneur m'a délaissée pour jamais, le Seigneur ne se
souvient plus de moi : Dereliquit me Dominus, et Dominus oblitus est
mei. (ls., XLIX, 14.) Écoutez ce qu'il dit à l'une de ces âmes qu'il
avait tirées de l'abîmé du péché pour lui faire part des trésors de sa
miséricorde, sainte Angèle de Foligno : « Mes enfants qui par le péché
ont renoncé à mon royaume et se sont faits esclaves du démon, sont bien
reçus de leur père quand ils reviennent à Lui, et, dans le transport de
la joie que Lui cause leur retour, il donne à ces pécheurs des grâces
qu'il n'accorde pas toujours aux âmes innocentes. Pourquoi cela ?
d'abord à raison de l'amour immense qu'il leur porte ; ensuite parce que
leur profonde misère l'a rendu miséricordieux à leur égard; enfin à
cause de la douleur qu'ils ressentent d'avoir offensé une majesté si
haute et une bonté si clémente, dont ils se jugent indignes,
reconnaissant qu'ils ont mérité l'enfer. Pour toutes ces raisons, celui
qui a le plus péché peut obtenir une plus grande grâce et éprouver une
plus grande miséricorde. »
Quand
sera-ce, ô Cœur de Jésus, que je répondrai à une si condescendante
bonté ? Quand écouterai-je la voix de votre amour ? Quand commencerai-je
à vous aimer ? Hélas ! en quelque temps que je vous donne mon cœur,
quand ce serait dès le premier moment de ma vie, toujours vous m'aurez
aimé le premier, et d'un amour que je ne pourrai jamais payer.
«
L'amitié la plus parfaite entre les hommes est celle qu'ils gardent
jusqu'à la mort et pour laquelle ils se font gloire de mourir. Mais le
Cœur de Jésus est ami à la vie, à la mort et après la mort, car il donne
l'éternité à ceux qui l'aiment. Choisissez donc pour ami par préférence
à tous les autres cet aimable Cœur, qui seul vous gardera la foi au
jour de votre sépulture, lorsque toutes choses vous seront ravies. Soyez
assuré qu'il ne vous laissera point, lors même que vous vous verrez
abandonné de vos plus fidèles amis, mais qu'il assistera aux derniers
combats que vous soutiendrez contre les démons, et qu'il vous délivrera
de la puissance des ténèbres et de la fureur de ces lions rugissants qui
se préparent à dévorer leur proie à l'heure de la mort. » (S.
Augustin.)
Ah
! qu'il est doux, s'écriait au lit de la mort un grand serviteur de
Dieu, de tomber entre les bras de Jésus mourant pour nous ! Qu'il vous
sera doux aussi de vous jeter, au sortir de cette vie, dans le Cœur de
Jésus blessé pour vous, si dès maintenant vous répondez à l'invitation
ous fait d'y fixer votre séjour !
Pratique.
Un
moyen efficace de consoler le Cœur de Notre-Seigneur, et qui est à la
portée de tous, c'est de travailler à délivrer les âmes du purgatoire.
Le
saint sacrifice de la messe, l'application des indulgences, les
prières, les moindres actions dirigées à cette intention, sont autant de
moyens de soulager ces âmes, auxquelles Jésus a un extrême désir d'être
uni : désir que sa justice l'empêche de satisfaire, attendant, pour
ainsi dire de vous seul, que vous le mettiez dans la douce obligation de
faire céder cette divine justice à sa miséricorde.
Oraison Jaculatoire.
Je
n'ai demandé qu'une chose au Seigneur, et je la lui demanderai tous les
jours de ma vie : c'est d'habiter continuellement dans son Cœur : Unam
petii à Domino, hanc requiram. (Ps. XXVI, 7.)
Cor Jesu. Cor Mariœ.
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