Le mois du Sacré Cœur de Jésus
Conclusion
Source : Livre "Le mois du Sacré Cœur de Jésus"
CONCLUSION
Persévérance dans la dévotion au Sacré Cœur.
«
Un grand secret pour l'exécution de vos bons propos pendant ce mois est
d'apprendre à entrer dans le Cœur de Jésus, à sortir du Cœur de Jésus,
et à rentrer dans le Cœur de Jésus.
«
-1° Entrez dans le Cœur de Jésus par le recueillement et l'oraison ;
faites état toute votre vie de l'oraison, et jamais n'y perdez Jésus de
vue. Souvenez-vous combien sainte Thérèse la recommande ; entrez-y comme
elle par Jésus-Christ.
«
2° Sortez du Cœur de Jésus pour aller travailler pour Jésus ; sortez-en
comme les Séraphins sortent du paradis sans le quitter ; conservez au
moins le désir d'y rentrer au plus tôt. Demeurez en sa présence. Portez
Jésus avec Tous pour le mettre au cœur des personnes avec qui vous
conversez. Sortez de Jésus comme le rayon sort du soleil pour s'en
détacher, et comme Jésus est sorti du sein de son Père sans cesser de
lui être uni.
«
3° Rentrez au Cœur de Jésus le plus tôt que vous pourrez en deux
manières, la première par des élévations fréquentes d'esprit et de cœur.
Quand vous êtes dans vos occupations, faites d'heure en heure, ou plus
souvent, des élans de cœur vers Jésus, en disant, par exemple : Cœur de
Jésus, vous êtes toute ma force, ma joie, mon bonheur.
«
La deuxième manière de rentrer dans le Cœur de Jésus est par l'examen
et la pénitence. Rappelez votre cœur de ses égarements, faites-lui-en
porter la peine. Mettez votre tête sous le crucifix ; et si vous avez
failli par orgueil, dites-lui : Seigneur, foulez cette tête
orgueilleuse. Si c'est par impatience : Eh ! que n'ai-je la lance qui
perça votre Sacré Cœur pour en percer le mien et en faire sortir toute
l'aigreur ! En quelque faute que ce soit, recourez à Notre-Seigneur, et
dites-lui : Mon Sauveur, je sais bien que vous êtes mon juge, c'est
pourquoi je veux vous prévenir : heureux si je fais pénitence avant que
vous me punissiez, car je sais bien que vous n'aurez pas le courage de
me punir deux fois. Entrez, sortez, rentrez ainsi dans le Cœur de Jésus ;
c'est le moyen de lui demeurer uni toute votre vie. »
Au
reste, vous ne pouvez douter que vous ne soyez toujours bien reçu, en
quelque circonstance que vous recouriez à lui, lors même que vous auriez
mis quelque négligence à vous rappeler son souvenir. Un vendredi,
sainte Gertrude, se tournant vers son crucifix, dit avec componction : «
Hélas ! mon très-doux Créateur, combien de souffrances vous avez
endurées pour mon salut à pareil jour ! Et moi, misérable, entraînée par
d'autres soins, j'ai laissé passer ce jour sans rappeler à ma mémoire
tout ce que vous avez daigné souffrir à chacune de ces heures, ô vous,
vie vivifiante, qui, pour l'amour de mon amour, avez daigné mourir » A
quoi Notre Seigneur lui répondit : « J'ai suppléé pour toi à tout ce que
tu as négligé, car à chaque instant j'ai réuni dans mon Cœur ce que tu
aurais dit repasser dans le tien ; et mon divin Cœur attendait avec
impatience ce retour du tien vers moi, afin d'offrir à Dieu, mon Père,
tous les mérites que j'ai accumulés, et qui ne pouvaient être appliqués à
ton âme sans cette intention de ta part. En quoi, ajoute la sainte, se
manifeste l'amour très-fidèle de notre Dieu, qui supplée d'une manière
si admirable à nos oublis, et qui apaise son Père en vertu de ce seul
regret que conçoit l'âme de ses négligences.
Pratique.
Terminons
les différentes pratiques indiquées dans ce mois par celle que
Notre-Seigneur proposa lui-même ainsi à la vénérable Marguerite-Marie : «
Un vendredi, pendant la sainte messe, je me sentis un grand désir
d'honorer les souffrances de mon Époux crucifié : il me dit alors qu'il
désirait que je vinsse tous les vendredis, un certain nombre de fois le
jour et la nuit, l'adorer sur l'arbre de la croix, qui est le trône de
sa miséricorde, me prosterner humblement à ses pieds, m'y tenant en la
même disposition qu'était la sainte Vierge au temps de sa passion,
offrant ses saintes dispositions.» Notre Seigneur dit pareillement à
sainte Madeleine de Pazzi : « En honorant avec une attention
particulière tous les vendredis l'heure à laquelle j'expirai sur la
croix, vous recevrez en retour des grâces très-spéciales de mon esprit,
que je rendis en ce moment à mon Père éternel. Et, bien que vous ne
sentiez pas toujours l'effet de cette grâce, néanmoins elle reposera
constamment en vous. »
Oraison Jaculatoire.
Que
je vive ! non, que ce ne soit pas moi qui vive, que ce soit le Cœur de
Jésus qui vive en moi : Vivant ego, jam non ego, vivatveroin me Cor
Christi.
CorJesu, etc. Cor Marias, etc.
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