Le mois du Sacré Cœur de Jésus
Trente deuxième jour
Source : Livre "Le mois du Sacré Cœur de Jésus"
TRENTE-DEUXIÈME JOUR.
Cinquième
moyen d'obtenir la dévotion au sacré Cœur de Jésus : une dévotion
particulière à S. Joseph, à S. Jean l'évangéliste et à S. Louis de
Gonzague.
Les
saints dans le ciel se plaisent à obtenir pour ceux qui les honorent la
vertu dans laquelle ils ont eux-mêmes excellé et les moyens de salut
qui les ont plus puissamment aidés à atteindre la perfection. Nous avons
fait remarquer quelle avait été de tout temps l'ardente dévotion des
saints envers le Cœur de Jésus ; indiquons ici ceux dont l'intercession
semble plus efficace pour obtenir l'esprit de cette salutaire dévotion,
parce qu'ils l'ont eux-mêmes mieux connue et plus constamment pratiquée.
Le
premier est saint Joseph. Qui peut douter, en effet, que ce glorieux
saint, ayant eu le privilège de porter si souvent Jésus enfant dans ses
bras, de vivre familièrement avec lui pendant trente années ; qui peut
douter, dis-je, que, dans le silence de la vie d'oraison continuelle que
Joseph menait à Nazareth, le divin Sauveur ne lui ait découvert tous
les trésors de son Cœur, comme au premier et au plus favorisé entre tous
les saints après sa divine mère ? Allez donc à Joseph si vous voulez
connaître et aimer le Cœur de Jésus ; car il a remis entre les mains de
ce grand saint, qu'il a aimé comme un père, tous les trésors de son
Cœur, pour qu'il les répande sur ses fidèles serviteurs.
Après
Joseph, allez au disciple que Jésus aimait, à saint Jean L'Évangéliste.
A qui pouvez-vous mieux vous adresser, en effet, pour être embrasé
d'une, tendre dévotion au Cœur de Jésus qu'au disciple bien-aimé qui
reposa durant la Cène sur ce divin Cœur, et qui le premier en pénétra
tous les secrets ; qu'à ce disciple qui, seul entre tous les autres,
reçut les derniers soupirs de ce Cœur sur la croix ; qui seul partagea
les douleurs de Marie lorsqu'elle vit percer ce Cœur sacré par le fer de
la lance ; qui en vit couler le sang et l'eau, comme il en rend
témoignage, et qui le premier entra dans cette plaie d'amour pour y
fixer sa demeure ?
Quant
au B. Louis De Goszague, la dévotion au sacré Cœur de Jésus, dans
l'exercice d'une vie intérieure et d'une union continuelle avec Dieu, a
fait son caractère distinctif. « Oh ! combien Louis a aimé sur la terre !
s'écrie sainte Madeleine de Pazzi, à qui il avait été donné de voir la
gloire dont ce saint jouissait dans le ciel. Oh ! combien Louis a aimé !
Quand il était dans cette vie mortelle, il décochait continuellement
des flèches d'amour dans le Cœur du Verbe ; maintenant qu'il est dans le
ciel, ces flèches retournent vers son propre cœur et y demeurent, parce
que les actes d'amour et de charité qu'il faisait alors lui donnent une
joie extrême.
«
Oh ! quelle est la gloire de Louis, fils d'Ignace ! Je ne l'aurais
jamais cru si mon Jésus ne me l'avait fait voir ! Je voudrais pouvoir
parcourir tout l'univers et dire que Louis est un grand saint ; je
voudrais faire connaître sa gloire à tout le monde, afin que Dieu en fût
glorifié. Il n'est si élevé dans le ciel que parce qu'il a mené une vie
intérieure. Qui pourrait jamais apprécier le mérite et la vertu de la
vie intérieure ? Non, il n'y aura jamais aucune comparaison à faire
entre les actes intérieurs et tes actes extérieurs. »
Cet
aimable saint est votre modèle, âmes intérieures ; jeunesse chrétienne,
il est spécialement votre patron ; vous ne pouvez douter qu'il ne
s'intéresse particulièrement à vous. De plus, il a si bien témoigné
lui-même combien il désirait voir s'étendre la dévotion au Cœur de
Jésus, que vous êtes sûre de lui être agréable, en vous adressant à lui
pour l'obtenir. Le trait suivant ne pourra qu'augmenter votre confiance.
Dans
l'année 1765,un novice de la Compagnie de Jésus, Nicolas-Louis
Célestini, étant attaqué d'une maladie très-grave et presque à l'agonie,
vit venir auprès de son lit l'angélique Louis de Gonzague, qui lui
adressa les discours les plus consolants, et l'exhorta à aimer le sacré
Cœur de Jésus et à en propager la dévotion comme très agréable au Ciel.
Nicolas le lui promit, et reçut pour récompense non-seulement la
guérison de sa maladie, mais aussi l'affranchissement de toutes ses
suites fâcheuses. Ainsi, celui qui, la veille, pouvait à peine remuer
dans son lit, put faire le lendemain plusieurs milles à pied par un
froid très rigoureux, et suivre la règle comme les autres novices. Cette
guérison miraculeuse contribua puissamment à étendre la dévotion du
sacré Cœur.
Pratique.
Prenez
l'habitude de faire de temps en temps des oraisons jaculatoires à
l'exemple de S. Lonis de Gonzague : il n'y a point de moyen plus
efficace pour avancer en peu de temps dans l'amour de Jésus. Ces courtes
prières sont des traits enflammés qui vont droit à son Cœur, et que ne
peuvent arrêter les distractions et la langueur qui se mêlent si souvent
à nos autres exercices de piété.
Oraison Jaculatoire.
Qui me donnera de vous trouver seul, ô Cœur de mon Jésus ! Quis mihi det ut i-nveniam tesolum! (Cant. vui, 1.)
CorJesu, etc. CarMariœ, etc.
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