Le mois de Marie 3 mai

Le mois de Marie
ou méditations sur sa vie, ses gloires et sa protection

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POUR LE 3ème JOUR DU MOIS

ET POUR LA FÊTE DU SAINT NOM DE MARIE.
(Le 1er dimanche après la Nativité.)

I.

« Et cette vierge s'appelait Marie (').» « Disons un mot sur ce nom, dit saint Bernard, qui signifie étoile de la mer, et cette interprétation convient essentiellement à la Vierge mère. Car, de même qu'une étoile lance ses rayons, sans altérer son essence, de même Marie mit au monde un fils, sans endommager sa virginité ; de même qu'un rayon n'ôte rien à la clarté de l'étoile, de même le Fils de la sainte Vierge n'a rien ôté à sa virginité. Elle est donc cette glorieuse étoile, descendant de Jacob, dont le rayon éclaire le monde entier, dont la clarté brille au haut des cieux et pénètre l'enfer, et qui, en traversant la terre, réchauffe plutôt les cœurs que les corps, allume les vertus et consume les péchés. Elle est cette étoile excellente et splendide, élevée par la Providence au-dessus de la vaste mer du monde, pour briller par son mérite, reluire par son exemple. Oh ! qui que tu sois, qui, au milieu des orages de ce monde, te sens enlever par la tempête plutôt que tu ne touches le sol de tes pas, suis constamment des yeux la clarté de cette étoile, sans quoi tu risques d'être englouti par l'abîme. Dans la tourmente des tentations, échoué sur le récif des afflictions, lève tes yeux vers cette étoile, implore le secours de Marie ! Ballotté par les vagues de l'orgueil, de l'ambition, de l'envie ou de la calomnie, lève tes yeux vers cette étoile, implore le secours de Marie ! Si la colère, l'avarice, ou la concupiscence font vaciller la nacelle de ton âme, regarde vers Marie ! Si, courbé sous l'énormité du crime, déchiré dans ta conscience, effrayé par l'attente du jugement, tu te sens entraîné dans l'abîme du chagrin et du désespoir, pense à Marie ! Au moment du péril, de la persécution, du doute, pense à Marie ! implore le secours de Marie ! Qu'elle soit constamment sur tes lèvres ; qu'elle demeure dans ton cœur ; et, pour obtenir son intercession, ne cesse jamais d'imiter son exemple. En la suivant, tu ne failliras pas ; en l'implorant, tu ne désespéreras pas ; en pensant à elle, tu ne te tromperas pas ; en s'attachant à elle, tu ne succomberas pas ; en te mettant sous sa protection, la peur ne te saisira pas ; en te guidant sur elle, tu ne t'égareras pas ; conduit par sa miséricorde, tu arriveras au but, et tu auras éprouvé toi-même combien il était juste de dire : Et cette vierge s'appelait Marie (') !!! »

II.

« Et cette Vierge s'appelait Marie. » La puissance protectrice de ce nom sacré éclata visiblement le jour de la victoire marquée à jamais dans les fastes de l'Eglise par la fête même du nom de Marie ; victoire remportée sous les murs de Vienne par le héros de la chrétienté, le pieux Sobieski, Jean III, roi de Pologne, lequel, plein de confiance en la puissance du nom de Marie, obéissant à la voix d'Innocent XI, père commun de tous les chrétiens, accourut avec une poignée de ses guerriers pour délivrer cette capitale près de succomber sous les forces irrésistibles des hordes musulmanes, et d'un seul choc renversa et dispersa leurs armées dix fois plus nombreuses. Et la puissance ottomane, si formidable et si menaçante jusqu'alors, atterrée et brisée par cette victoire si merveilleuse et si inattendue, ne s'en releva plus, et c'est depuis ce moment suprême que date son déclin.

Cette victoire, remportée sous l'invocation de Marie, obtenue par sa puissante protection, lui fut offerte en hommage, et la fête du nom de Marie fut instituée en son honneur.
Voici là-dessus le texte du Bréviaire romain : « Ce nom recevait déjà avant cette époque un hommage particulier dans différentes contrées du monde chrétien ; mais, pour rendre grâce à la très-sainte Vierge de l'éclatante victoire remportée sous sa protection sous les murs de Vienne sur le terrible Musulman, voulant insolemment fouler aux pieds les peuples de la chrétienté ; et pour perpétuer la mémoire d'un si grand bienfait, Innocent XI ordonna la célébration annuelle de la fête du saint nom de Marie dans l'Église universelle, le dimanche de l'octave de sa nativité (1). »

Le nom de Marie est donc le bouclier de la chrétienté, il est sa force et sa victoire.

Le nom vénéré de Marie signifie aussi souveraine, et souveraine du monde; car Marie est la reine du ciel et de la terre, et de tous les peuples du monde.

Le nom de Marie signifie mer, c'est-à-dire mer d'amour, et mer de douleur.

Le nom de Marie signifie encore lumière, l'aurore précédant le soleil, chassant de la terre les ombres du péché et de la mort.

« Le nom de Marie vient du ciel ('). »

« Le nom de Marie est descendu à terre sortant du trésor de Dieu... 0 Marie ! la très sainte Trinité vous a donné ce nom, au-dessus de tous les noms après celui de Jésus, afin qu'à votre nom aussi tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers (2). »

« Il n'est pas de nom ayant une telle puissance de secours, et il n'est pas de nom donné aux hommes, après celui de Jésus, qui ait versé autant de salut sur le genre humain que le nom de Marie ('). »

« Votre nom est une huile répandue (2). » Comme l'huile qui ramollit, guérit, éclaire, réjouit de son parfum, et nourrit ; de même votre nom, ô Marie ! composé de cinq lettres, Verse dans nos âmes ces cinq dons, venant de cinq plaies de Jésus.

« O Marie ! la puissance de votre nom sacré ramollit miraculeusement l'endurcissement du cœur : le pécheur respire en ce nom sacré l'espérance de la grâce de Dieu et de son pardon (3). »

« O Marie ! votre nom guérit les blessures des pécheurs en les sauvant du désespoir. »

« 0 Marie ! votre nom éclaire ceux qui sont dans les ténèbres du doute et de l'erreur. »

« 0 Marie ! votre nom réjouit dans l'affliction (A).»

« 0 Marie ! votre nom nourrit le plus savoureusement vos enfants. »

« O miséricordieuse et très-glorieuse Marie ! vous enflammez les cœurs de ceux qui prononcent votre nom ; vous nourrissez les âmes de vos fidèles dès qu'ils ont pensé à vous ('). »

« Votre nom, sainte Mère de Dieu ! est en toute occasion riche de grâces et de bénédictions divines (2). »

« Quiconque prononcera votre nom avec piété ne l'aura jamais prononcé sans fruit. 0 vous ! qui êtes le salut de ceux qui vous invoquent (3) ! » ô Marie ! nous vous invoquons, sauvez-nous !



III

« Quelle est celle qui s'élève du désert, comme une fumée des parfums de myrrhe et d'encens (4) ?» C'est Marie ! «Quelle est celle qui s'avance comme l'aurore lorsqu'elle se lève, qui est belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille (5). » C'est Marie ! « Quelle est celle qui s'élève du désert, toute remplie de délices (') ? » C'est Marie ! — Pourquoi donc les Anges du Seigneur demandent-ils ainsi par trois fois dans le Cantique des Cantiques le nom de Marie ? C'est, pour qu'en le prononçant trois fois, leurs lèvres goûtent autant de fois de sa douceur ineffable et toujours nouvelle ; c'est pour que leurs oreilles entendent le triple cantique du nom de Marie, accompagnant si bien leurs cantiques en l'honneur de la sainte Trinité ; c'est pour que leurs cœurs se réjouissent triplement d'une joie d'autant plus désirée qu'elle est plus goûtée : car le nom de Marie est comme celui de Jésus, « du miel aux lèvres, de l'hymne aux oreilles, de la joie au cœur(2). »

Qu'il a donc raison, Thomas à Kempis, de nous appeler tous vers Marie. « Désirez-vous être consolés dans vos afflictions, nous dit-il, approchez-vous de Marie, invoquez Marie, honorez Marie, remettez-vous à Marie, réjouissez-vous avec Marie, marchez avec Marie, cherchez Jésus avec Marie, et désirez de vivre et de mourir en leur compagnie (3). » 0 Jésus et Marie ! Cette prière si courte est bien facile à retenir, bien douce à méditer et bien puissante à nous protéger (') ! »

« Le nom de Marie, dit saint Honoré, est tout rempli de charmes et d'aménité toute divine, car de même que l'aurore est suivie du soleil, ainsi le nom de Mario est nécessairement suivi du nom de Jésus (*). »
« Le nom de Marie est le symbole de la chasteté (3), » dit saint Pierre Chrysologue. Ceux-là seulement se plaisent réellement dans ce nom, qui désirent posséder cette vertu, qui la demandent à Marie, sachant bien que ce nom sacré est la garde de la chasteté, son baume, son charme et sa couronne.
Le nom de Marie, étant plein de grâce, est pour l'âme l'air à respirer ; c'est dans ce sens que saint Germain nous dit : « Comme la respiration n'est pas seulement le signe de la vie, mais qu'elle en conserve aussi le principe, de même le nom de Marie, dans la bouche des serviteurs de Dieu, n'est pas seulement le signe de leur vie, mais encore il la leur procure, l'entretient, la rend et la conserve (*). »

« Béni soit celui qui chérit votre nom, ô Marie ! Votre nom est glorieux, il est admirable ; ceux qui le conservent au fond de leur cœur n'ont point de crainte à l'heure de la mort ('). »

O Marie ! inscrivez votre nom dans mon cœur, gravez-le dans mon âme, qu'il demeure en moi et qu'il m'environne, qu'il me comble de paix et assure ma victoire. O Marie, que votre nom sacré soit exprimé par chaque battement de mon cœur, et qu'il soit la dernière parole que prononcera ma langue (2).

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