Le mois de Marie 2 mai

Le mois de Marie
ou méditations sur sa vie, ses gloires et sa protection

Les gifs animés de la Vierge Marie 


POUR LE 2ème JOUR DU MOIS
POUR LA FÊTE DE LA NATIVITÉ DE LA SAINTE VIERGE,
(8 septembre)
I.
« Dans ces derniers temps, la montagne sur laquelle se bâtira la maison du Seigneur sera fondée, sur le haut des monts, et elle s'élèvera au-dessus des collines : toutes les nations y accourront en foule (').» Quelle est donc cette montagne fondée sur le haut des monts, prédite par le Prophète comme étant la maison du Seigneur élevée au-dessus des collines, à laquelle accourront toutes les nations en foule ? C'est Marie, appelée Montagne au-dessus des monts, comme l'explique saint Grégoire, « car elle domine tous les saints par son élévation (2). »
Marie peut être appelée Montagne sur laquelle se bâtira la maison du Seigneur, car le Seigneur devait résider en elle. Toutes les nations accourront vers elle ; car Dieu l'avait destinée à être la bénédiction des nations ; il devait habiter lui-même cette montagne de Sion pour le salut de tous ; et voilà ce que dit le Psalmiste : « Ne dira-t-on pas à Sion : Un grand nombre d'hommes sont nés dans elle : c'est le Très Haut lui-même qui l'a fondée (')? » Et comme c'est d'elle que devait naître l'homme-Dieu, elle fut élevée au-dessus de tous les saints, comme s'ils n'étaient que des fondements, et qu'elle dût être bâtie dessus : et le Psalmiste l'a dit, en parlant de Sion, comme figure de Marie : « Ses fondements sont posés sur les saintes montagnes (2). » Et c'est à Marie aussi que s'appliquent ces paroles du Sage : « J'ai établi ma demeure dans l'assemblée de tous les saints (3). »
La plénitude de la grâce dont Dieu avait enrichi et orné l'âme de Marie au moment de sa création fut tellement abondante, que le Sage du Seigneur, transporté à la vue de ses perfections ineffables, s'écria dans son ravissement : « En moi est toute la grâce de la vie et de la vérité : en moi est toute l'espérance de la vie et de la vertu (4). » Voilà quelle fut Marie au moment de sa conception.
« Sanctifiée au-dessus de tous les Saints et des Anges dans le sein de sa mère('), » Marie, œuvre de Dieu, « que Dieu seul surpasse (2), » sur laquelle le Saint-Esprit est descendu « comme la pluie sur une toison (3), » cette sainte Vierge a épuisé toute la grâce du Saint-Esprit (4). » Douée de la plénitude de l'esprit dans le sein de sa mère ; dans le sein de sa mère, aimant et glorifiant Dieu : quand elle ouvrit les yeux à la lumière du jour, elle parut radieuse et brillante de tous les trésors de la grâce de Dieu dont elle devait répandre les richesses sur tous les enfants des hommes destinés à devenir les siens.

0 saint enfant, future mère de Dieu et la nôtre ! nous vous glorifions dans votre nativité. Votre naissance, ô Marie ! a réjoui le ciel et la terre, et nous réjouira jusqu'à la consommation des siècles. Soyez bénie, fille bien-aimée du Père Éternel ! soyez bénie, l'élue pour être la mère du Fils de Dieu ! Vierge fidèle, épouse du Saint-Esprit, soyez bénie !

II.
La terre gémissait sous le fardeau et l'anathème du péché ; et les deux même, après la chute des anges, avaient besoin de réparation. « La très pure sainteté de Marie, dit saint Anselme, surpassant la pureté et la sainteté de toute créature, lui a mérité l'honneur d'avoir été choisie par Dieu, pour servir de moyen à relever le monde entier de sa chute. C'est par cette Vierge sainte que tout a été restitué à l'état primitif, et que tout a été corrigé ('). » « C'est par Marie, dit Richard, que la perte des anges fut réparée ; c'est par Marie que le genre humain fut réconcilié (2). »
Dieu, qui l'avait destinée à l'accomplissement de cette œuvre, qui l'avait créée pour être la mère du Sauveur, l'avait aussi comblée de dons inévitablement nécessaires pour remplir une si haute mission, pour occuper une si inconcevable dignité ; car saint Thomas nous dit : « Dieu distribue sa grâce selon la vocation de chacun (3). » Et voici pourquoi Marie a été créée dans la plénitude de la grâce de Dieu. Marie est pleine de grâce, non seulement pour elle-même, mais aussi pour nous. « Elle est pleine de grâce, et de cette plénitude nous prenons tous notre part (4), » dit saint Thomas de Villeneuve ; et saint Anselme ajoute : « Il n'est personne qui n'ait sa part dans la plénitude des grâces accordées à Marie. Quel est celui pour lequel la sainte Vierge ne soit propice ? Quel est celui qui ne soit embrassé dans sa miséricorde (') ? »
Nous avons tous pris de la plénitude de la grâce de Dieu dans Marie ; réjouissons-nous donc et félicitons-nous tous de sa nativité. Saluons-la avec amour et reconnaissance, car elle est l'aurore précédant le soleil, après une nuit d'orage, nuit longue, froide et ténébreuse ; et chantons en son honneur l'hymne de notre sainte Eglise : « Votre naissance, ô sainte Vierge, mère de Dieu, annonça la grande joie au monde ; car c'est de vous qu'est sorti le Soleil de justice, le Christ notre Dieu, qui déchira l'anathème et donna la bénédiction ; qui vainquit la mort et nous donna la vie éternelle (2). »
III.
De la postérité d'Abraham, de la tribu de Juda, de la maison de David, comme il avait été prédit par les prophètes, Marie est venue au monde conçue miraculeusement ; car ses parents avaient été jusque-là stériles, et ils étaient parvenus à un âge très avancé.

0 Joachim ! ô Anne ! bienheureux parents de la Vierge destinée à de si grandes choses, ce ne sont pas seulement vos saintes prières qui ont obtenu de Dieu la naissance de ce précieux enfant. Toutes les âmes justes enfermées dans l'abîme, altérées de la soif de Dieu, demandaient à grands cris cette rosée céleste. Le monde entier, depuis quarante siècles dans l'attente et l'espérance de la venue de cette mère de miséricorde, gémissait après elle. Et principalement la mère du péché et de la chute de l'homme vit exaucer en elle ses prières et ses pleurs. 0 Éve ! vous étiez la cause de la perte du paradis, félicitez-vous de ce qu'il est sorti de vous une Eve nouvelle, qui nous l'a restitué. 0 Adam et Eve, vous qui êtes nos premiers parents, saluez avec nous, qui sommes vos derniers enfants, saluez dans cette fille de vos arrières-neveux votre mère et la nôtre ; car Marie, en mettant au monde notre Sauveur et le vôtre, nous fit naître en Dieu, et vous et nous.
Célébrons donc avec joie la naissance de la bienheureuse Marie, afin qu'elle intercède pour nous auprès de notre Seigneur Jésus-Christ. Et du fond de notre âme chantons les louanges du Sauveur, de ce qu'il a choisi une telle mère pour lui et pour nous.
O bienheureux enfant ! ô sainte Marie ! les anges ne se lassaient pas de vous contempler, ils voyaient en vous l'ornement et la gloire des cieux. La sainte Trinité ne se lassait pas de vous contempler, elle voyait en vous son chef-d'œuvre ; mais c'est à nous surtout à vous contempler, très sainte Enfant ! vous, destinée à devenir notre mère bien-aimée ! vous, qui devez porter la couronne des cieux comme celle de la terre ! Salut ! ô notre Mère ! vos enfants vous saluent ! Salut ! ô notre Reine ! Vos sujets Vous saluent ! Puissions-nous, en qualité de vos enfants, vous ressembler, car vous êtes notre mère ! Puissions-nous, en qualité de vos sujets, vous rendre le digne et fidèle hommage de nos cœurs, car vous êtes notre reine !

En savoir plus :
Fête de la nativité de la Sainte Vierge : 8 septembre







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