Le mois de la Passion de Jésus-Christ
28 avril
Source : Livre "Méditations sur la Passion de N.S. Jésus-Christ pour tous les jours du mois" par Antoine Montagnon
MÉDITATION
Pour le vingt-huitième jour
Jésus mourant en Croix
On baise la terre à la fin de cette Méditation.
Considérons
un Dieu qui expire sur le Calvaire pour le salut des hommes ; melons
nos larmes avec celles de la Sainte Vierge, et de saint Jean, qui sont au
pied de la Croix, et adorons la plus sainte et la plus précieuse de
toutes les morts ; puisqu'au rapport de son bien aimé Disciple, il meurt
d'amour pour le salut de tous les hommes. Saint Augustin nous enseigne,
que Jésus incline sa tête un peu avant que de mourir, pour nous
témoigner qu'il meurt amoureusement pour nous, nous présentant le baiser
de paix et de réconciliation : il a le cœur et les bras ouverts, pour
nous embrasser, et nous témoigner son amour.
Considérons
les raisons admirables de la mort de Jésus. Il voulut mourir pour nous
témoigner l'excès de son amour, pratiquant ce qu'il avait enseigné
pendant sa vie, que l'on ne peut pas donner à un ami un plus grand
témoignage d'amour qu'en donnant sa vie pour lui. Saint Thomas ajoute
que Jésus voulut mourir : Premièrement pour nous délivrer de la mort
éternelle, que nous avions méritée par le péché, et pour nous mériter la
vie éternelle. Secondement, pour nous apprendre à ne point craindre la
mort, puisqu'elle a perdu toute son aigreur, depuis qu'elle a passé par
ce canal de vie. Troisièmement enfin, pour nous mériter la grâce de
mourir tous les jours de notre vie au péché, au monde, à la chair, aux
plaisirs et à nous-mêmes.
Affections.
O mon divin Sauveur mourant pour moi sur la Croix ! est-il bien possible que toutes les créatures ressentent votre mort, et que je demeure toujours endurci et insensible à votre grâce ? La terre tremble, les pierres se brisent, les morts ressuscitent, et plusieurs se convertissent en voyant tous ces prodiges. Ah mon aimable Jésus ! produisez dans mon âme quelques-uns de ces admirables effets. Faites-moi trembler, et donnez-moi cette crainte salutaire, qui me fasse opérer mon salut. Brisez mon cœur par un véritable regret, et par le mouvement surnaturel et intérieur d'une parfaite et amère contrition ; faites-moi ressusciter à la grâce, après avoir enseveli dans votre mort tous mes péchés, et accordez-moi la grâce d'une parfaite et véritable conversion.
O mon divin Sauveur mourant pour moi sur la Croix ! est-il bien possible que toutes les créatures ressentent votre mort, et que je demeure toujours endurci et insensible à votre grâce ? La terre tremble, les pierres se brisent, les morts ressuscitent, et plusieurs se convertissent en voyant tous ces prodiges. Ah mon aimable Jésus ! produisez dans mon âme quelques-uns de ces admirables effets. Faites-moi trembler, et donnez-moi cette crainte salutaire, qui me fasse opérer mon salut. Brisez mon cœur par un véritable regret, et par le mouvement surnaturel et intérieur d'une parfaite et amère contrition ; faites-moi ressusciter à la grâce, après avoir enseveli dans votre mort tous mes péchés, et accordez-moi la grâce d'une parfaite et véritable conversion.
Résolutions
De pleurer amèrement la mort de Jésus, puisque nos crimes en sont la funeste cause, de le prier tous les jours de notre vie, qu'il nous fasse la grâce de la passer dans son amour, pour mériter de la finir de même ; de mourir au péché, au monde, à la chair, à la vanité, à notre sensualité, et à nous-mêmes ; de conserver avec tous les soins possibles la grâce, qui est la vie de notre âme, que Jésus nous a méritée par sa mort, d'assister en esprit tous les jours à la mort de Jésus, quand on sonnera l'Angélus à midi, et lui demander la grâce de bien mourir, et voici comment mourir comme Jésus, avec Jésus et pour Jésus.
1 °. Comme Jésus, dans une parfaite conformité de sentiments avec lui : Jésus meurt, dans un esprit d'obéissance à la volonté de son Père ; de charité envers tous les hommes, et de bonté pour ses ennemis, de patience et de joie dans ses peines ; dans un entier détachement de toute créature, sans même en excepter la plus chère et la plus innocente, sa très-sainte Mère. Voilà le modèle de la mort que je me propose.
De pleurer amèrement la mort de Jésus, puisque nos crimes en sont la funeste cause, de le prier tous les jours de notre vie, qu'il nous fasse la grâce de la passer dans son amour, pour mériter de la finir de même ; de mourir au péché, au monde, à la chair, à la vanité, à notre sensualité, et à nous-mêmes ; de conserver avec tous les soins possibles la grâce, qui est la vie de notre âme, que Jésus nous a méritée par sa mort, d'assister en esprit tous les jours à la mort de Jésus, quand on sonnera l'Angélus à midi, et lui demander la grâce de bien mourir, et voici comment mourir comme Jésus, avec Jésus et pour Jésus.
1 °. Comme Jésus, dans une parfaite conformité de sentiments avec lui : Jésus meurt, dans un esprit d'obéissance à la volonté de son Père ; de charité envers tous les hommes, et de bonté pour ses ennemis, de patience et de joie dans ses peines ; dans un entier détachement de toute créature, sans même en excepter la plus chère et la plus innocente, sa très-sainte Mère. Voilà le modèle de la mort que je me propose.
2°.
Mourir avec Jésus, en unifiant nos peines à ses souffrances, notre
indignité à ses mérites, tous nos maux à sa Passion, notre mort à la
sienne, afin que ce qu'il y a d'insuffisant en nous, soit rempli et
perfectionné par ce qu'il y a d'abondant en lui ; ses richesses, comme
dit l'Apôtre, suppléant à notre indigence. Quelle douceur et quelle
consolation pour nous, s'il nous fait la grâce de mourir avec lui ! Le
bon Larron profita de cet avantage. Divin Jésus, oserais-je espérer que
vous me direz à l'heure de ma mort, comme à cet heureux pénitent, vous
serez aujourd'hui en Paradis avec moi !
3°.
Mourir avec Jésus, lui consacrer tous les jours de sa vie en
reconnaissance du sacrifice qu'il a fait de la sienne pour notre salut.
4°.
Mourir pour Jésus, désirer ardemment la grâce du martyre, pour verser
son sang , et offrir sa mort en retour du sang qu'il a versé, et de la
mort qu'il a endurée pour nous délivrer de la mort éternelle.
5°.
Mourir pour Jésus, entreprendre de faire mourir pour l'amour de lui,
nos passions et nos mauvaises habitudes, mortifier nos sens, pour
honorer les peines qu'on fit souffrir aux siens dans sa Passion, et ne
passer jamais aucun jour, sans avoir pratiqué quelque mortification
spirituelle ou corporelle, comme une marque du souvenir qu'on a de sa
mort. C'est ainsi que je me propose de mourir. Je prie Dieu de tout mon
cœur de m'en faire la grâce.
Faites, Jésus, que quelque jour,
Je meure comme vous d'amour.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire