Le mois des âmes du purgatoire : 3 novembre
Source : Livre "Mois des âmes du purgatoire ou méditations, prières et exemples pour le mois de novembre"
IIIe JOUR
Souffrances du Purgatoire. Peine du sens.
Aux portes de l'enfer, Seigneur, arrachez mon âme.
1er Point. Nous devons aujourd'hui nous occuper des terribles expiations du purgatoire et des peines qu'y endurent les saintes âmes que la justice de Dieu y tient enfermées. Quelles sont ces peines ? quelle est leur nature ? Pour répondre à cette question la foi seule doit être consultée, et nous nous contenterons de rapporter simplement l'enseignement de l'Église et les sentiments des saints Pères et des Docteurs à ce sujet.
Il y a dans le purgatoire une double peine, celle du sens et celle du dam ; celle-là consiste dans la privation de Dieu, et nous nous en occuperons dans le chapitre suivant. L'Église ne s'est pas prononcée ; elle n'a rien défini sur la nature des souffrances du purgatoire, elle enseigne seulement que le purgatoire est un lieu de peines où les âmes des justes achèvent d'expier leurs péchés avant d'être admises à la gloire du paradis qui leur est assurée. Mais cette tendre mère montre assez dans les prières qu'elle ne cesse d'adresser à Dieu pour des enfants qui n'ont pas cessé d'être l'objet de son inquiète sollicitude, qu'elle croit à la rigueur des peines qu'ils endurent puisqu'elle demande instamment pour eux un lieu de rafraîchissement, de lumière et de paix.
Écoutons
maintenant les Pères et les Docteurs de l'Église, ces fidèles
interprètes de sa foi et de ses sentiments. Saint Cyprien nous dit qu'il
vaut mieux expier ses péchés ici-bas, même par le martyre, que de remettre à le faire dans l'autre vie, dans cette prison terrible où il faudra payer à Dieu jusqu'aux plus petites fautes.
Si nous interrogeons saint Césaire d'Arles, il nous répond que personne ne dise qu'importe le temps que je resterai dans le purgatoire pourvu que je parvienne à la gloire éternelle ; car, mes frères, les tourments du purgatoire sont plus insupportables que tous les tourments que l'on peut souffrir ou même imaginer dans cette vie.
Si je m'adresse à saint Augustin il me tient le même langage : « Toutes les tortures de ce monde, me dit-il, ne sont rien, si on les compare avec ce qu'il faut souffrir dans le purgatoire. »
Saint Jérôme, saint Grégoire, pape, tous les saints parlent de même ; saint Thomas, le théologien par excellence, l'oracle de son siècle et de tous les siècles , saint Thomas ne craint pas de dire que les peines du purgatoire sont les mêmes que celles de l'enfer et qu'elles n'en diffèrent que par la durée.
Tous ces Pères, tous ces Docteurs croient et enseignent également que les âmes du purgatoire sont purifiées par le feu
; mais de quelle nature est ce feu ? Est-ce réellement un feu matériel
ou faut-il prendre ce mot feu dans un sens métaphorique qui signifie une
peine vive et insupportable. Quelques Pères ont été de cette opinion,
comme Origène, Lactance et saint Jean Damascène ; mais le plus grand nombre des saints Docteurs ont cru que l'on devait entendre à la lettre les passages de l'Écriture à ce sujet, et que le feu par lequel les âmes sont
purifiées après cette vie est réellement un feu matériel. Les
théologiens enseignent également qu'il n'y a aucune raison de penser que
ce ne soit pas un feu matériel et de prendre ce mot dans un sens
métaphorique.
Ici il faut nous rappeler une chose enseignée par la toi, c'est que l'âme, séparée du corps, est capable de ressentir des douleurs
semblables à celles qu'elle souffre lorsqu'elle lui est unie.
Inutilement demanderions-nous comment il peut en être ainsi ? Tout ce
qu'on peut répondre c'est qu'il n'est certainement pas plus difficile à
Dieu de faire éprouver de la douleur à une âme séparée du corps qu'à une âme unie à un corps.
Mais comment un feu matériel peut-il agir sur l'âme, qui est une substance immatérielle ? Pour le comprendre
il faut remarquer avec les théologiens que tous les êtres créés ont
deux sortes de puissances, les unes naturelles et les autres
surnaturelles ; les dernières se nomment puissances d'obéissance. Les
puissances naturelles regardent la nature et l'exigence des êtres créés ; les puissances d'obéissance regardent le souverain domaine et le bon plaisir de Dieu, le créateur et le maître absolu de tous les êtres. Or, pour expliquer la difficulté qui nous occupe, disons que le feu,
qui est un élément créé par Dieu, a une double puissance. L'une est une
puissance naturelle, et par elle il brûle les corps et non les esprits
séparés des corps, car un être matériel comme le feu
ne saurait agir naturellement sur un être immatériel comme l'esprit.
L'autre puissance est une puissance d'obéissance, et par elle le même feu, animé du souffle de Dieu, peut surnaturellement brûler et tourmenter les esprits. C'est ainsi, disent les théologiens, que le feu agit dans l'enfer et dans le purgatoire.
Il y a plus, Dieu, en vertu de sa puissance et de son domaine infini sur le feu comme sur toutes les autres créatures, peut s'en servir pour faire souffrir les âmes de diverses manières ; ce feu, entre les mains de sa justice, est un instrument docile à toutes ses volontés. Il brûle ces âmes quand il le veut ; il les glace comme la neige ; il les remplit d'amertume ; il les pénètre et les déchire comme le glaive. C'est en ce sens que l'Écriture sainte nous représente dans les enfers une transition subite du froid de la neige aux ardeurs intolérables du feu. Ad nimium calorem transeat ab aquis nivium(1) (1) Job. 24, 19. Ce supplice du feu en enfer et en purgatoire réunit
en lui seul tous les autres supplices ; il brûle, il glace, il torture
de toutes les manières Qui ne tremblerait à la seule pensée des terribles justices du Seigneur,
et quel est celui qui peut y songer sans mettre tout en œuvre pour
éviter pour lui-même de si redoutables châtiments et pour venir en aide
aux saintes âmes qui les subissent?
IIe Point. Le supplice du feu, dans le purgatoire, n'est pas le même pour toutes les âmes; comme les fautes qu'il est destiné à châtier ont été inégales en nombre et en malice, les peines sont également inégales dans leur rigueur. Ce feu terrible semble doué par la justice de Dieu d'intelligence et de discernement ; il agit sur les âmes selon la nature et la grièveté de leurs fautes, et il y a autant de degrés divers dans les souffrances des âmes du purgatoire qu'il y en a dans leur culpabilité, et il n'est presque pas d'âmes qui éprouvent également les mêmes souffrances, parce qu'il n'en est presque pas qui soient coupables au même degré. Deux personnes ayant commis la même faute peuvent cependant ne pas être aussi coupables devant Dieu l'une que l'autre ; cela dépend de l'intention et de la malice avec lesquelles elles ont commis cette faute, et la justice de Dieu discerne admirablement le degré de culpabilité de chacun pour y proportionner la peine qui doit en être le châtiment.
La puissance d'obéissance qui est dans le feu,
dit un pieux auteur, sert d'instrument à la justice de Dieu. Or, les
causes instrumentales entre les mains d'une cause libre agissent de la
façon dont elles sont appliquées. C'est ainsi qu'un sabre manié d'un
bras puissant et robuste ne fera qu'effleurer la peau, si ce bras
l'applique doucement il déchirera et emportera la pièce s'il est
déchargé avec violence. La justice de Dieu tient en main une épée de
flammes, elle en frappe les âmes en purgatoire ; mais,
parce qu'elle est sage, raisonnable et clairvoyante, elle mesure les
coups d'après les fautes qu'elle veut châtier. Elle trouve des péchés nombreux et graves, elle frappe plusieurs coups, et des coups plus rigoureux ; elle trouve moins de fautes, et des fautes de moindre importance, elle frappe moins de coups, et elle les donne avec plus de douceur. En un mot, elle pèse dans de justes balances les péchés et les peines (1) . »
Non, rien ne peut échapper à la clairvoyance de la justice du Seigneur
; son œil pénètre dans les plus intimes profondeurs de l'âme, et il y
découvre les plus imperceptibles taches. Les juges de la terre peuvent
se tromper ; ils ne sont obligés de se prononcer que sur les faits qui
sont à leur connaissance, sur les dépositions des témoins, mais ils ne peuvent pénétrer le secret des cœurs des coupables
cités à leur tribunal, ni voir ce qui peut atténuer leurs fautes ou en
augmenter la gravité. Par là même ils peuvent souvent appliquer des peines qui ne sont pas proportionnées aux délits des coupables.
Aussi la peine sera trop forte pour la faute de l'un et trop légère
pour celle de l'autre ; mais il n'en est pas de même de Dieu, rien ne
peut le tromper ; pour lui l'erreur n'est pas possible, il voit la faute des coupables
telle qu'elle est en réalité, l'intention qui l'a fait commettre, la
malice plus ou moins grande avec laquelle elle a été commise, comme il
voit aussi les circonstances qui peuvent en diminuer la gravité, et
comme ce Dieu de bonté ne punit pas pour le plaisir de punir, mais parce que sa sainteté et sa justice exigent qu'il le fasse,
il proportionne exactement la peine à la grandeur de la faute. Ainsi
une âme qui n'est coupable que de fautes légères n'aura à subir que des peines
légères ; cette autre dont les fautes auront été plus graves subira
encore nécessairement un châtiment plus rigoureux, et celle dont les
fautes auront été énormes, subira encore nécessairement un châtiment
plus sévère et plus long.
Hélas
! nous ne songeons guère que cette multitude de petites fautes que nous
commettons avec tant de facilité, que nous nous reprochons si peu,
deviendront un jour l'aliment de ce feu terrible de la justice de Dieu
et qu'aucune d'elles ne restera impunie, si elle n'a pas été expiée
ici-bas par la pénitence. Ah ! pensons-y, toutes ces légères médisances
dont nous ne nous faisons aucun scrupule, toutes ces paroles de vanité,
de plaintes, de murmures, toutes ces recherches de nous-mêmes, cet amour
de nos aises, du luxe, de la toilette,
tout cela deviendra pour nous la matière de cruelles et peut-être de
bien longues souffrances. Ne soyons donc pas ennemis de nous-mêmes et
cherchons à nous en préserver en évitant avec le plus grand soin tout ce qui peut nous rendre passibles de ces terribles expiations du purgatoire. .
Combien il est peu de personnes qui songent sérieusement à les éviter, ces expiations si redoutables du purgatoire. Elles
n'y pensent guère ces femmes mondaines si vaines de leur beauté, si
avides de plaisirs, si désireuses de plaire, si sottement occupées du soin
de leur parure et de celui de suivre tous les caprices de la mode.
Hélas ! comment soutiendront-elles l'ardeur de ces flammes dévorantes,
ces femmes si sensibles à la moindre douleur, si idolâtres
d'elles-mêmes, si empressées à se procurer des jouissances, du bien-être,
à rechercher tout ce qui peut flatter leur sensualité et satisfaire
leurs sens. Elles fuient, elles redoutent la pénitence, ici-bas rien ne
leur coûte pour le monde, mais tout ce
qu'on leur conseille de faire pour Dieu leur parait impraticable ; un
jour de jeûne, une légère mortification leur semblent des exagérations
imprudentes, qu'elles repoussent bien loin comme capables de
compromettre leur santé, et elles s'avancent ainsi vers l'éternité
redevables à la justice divine d'une dette énorme qu'elles augmentent
tous les jours sans songer à l'acquitter jamais. Ah ! quels regrets,
quelles longues et terribles expiations elles se préparent.
Quel terrible purgatoire encore
n'auront pas à subir tant de personnes dont la vie entière se passe
loin de Dieu , dans l'infraction de toutes ses lois et dans l'oubli des devoirs les plus sacrés de la religion. Nous le savons, la miséricorde de Dieu est infinie et beaucoup de ces âmes échapperont
par l'effet de cette divine miséricorde aux flammes éternelles de
l'enfer. Mais si Dieu, dans son infinie bonté, écoute le cri du repentir
qu'elles feront monter vers lui au moment de leur mort, s'il leur remet
la coulpe de leurs péchés, la peine due à ces mêmes péchés leur restera
tente entière à subir, et l'inflexible justice de Dieu ne relâchera
rien de ces droits, elle exigera jusqu'à la dernière obole le paiement
de cette immense dette contractée envers elle pendant une vie entière
d'indifférence et de désordres. Ah ! sans doute, pour ces âmes le purgatoire
est une grâce inestimable, car hélas ! que deviendraient-elles s'il
n'existait pas ? Mais il n'en est pas moins vrai que la pensée des tourments qui attendent ces âmes infortunées glace d'effroi et fait trembler pour elles, car c'est bien pour elles que se vérifient les paroles du grand apôtre. C'est une chose horrible de tomber entre les mains du Dieu vivant, puisque rien ne peut échapper à sa justice et que personne, quel que soit son rang, sa condition dans le monde, ne peut s'y soustraire, et que tous, riches ou pauvres, grands ou petits, seront forcés de subir ses arrêts.
PRIÈRE.
Si
la pensée de vos miséricordes, ô mon Dieu ! dilate nos cœurs et les
remplit de joie et de confiance, celle de vos redoutables et terribles
justices y porte la crainte, la consternation et l'effroi. Hélas !
Seigneur, nous écrions-nous avec le saint roi David, si vous tenez un compte exact des iniquités,
qui pourra subsister devant vous ? Tous nous sommes pécheurs, tous par
conséquent, nous sommes redevables à votre justice, nous l'avouons,
nous le confessons à vos pieds ; mais
nous vous supplions en même temps, ô grand Dieu ! de détourner la vue de
nos iniquités, pour ne voir que notre humiliation et notre repentir.
Souvenez-vous, Seigneur, de la faiblesse et de l'infirmité de notre
nature, et ne nous traitez pas selon la grandeur de nos iniquités, mais
selon celle de votre infinie miséricorde. Ayez pitié de nous, ô mon Dieu
! mais ayez aussi pitié des âmes de nos
frères, qui nous ont précédés dans l'éternité, et qui sont maintenant
sous l'empire de votre justice ; laissez-vous fléchir par les humbles
supplications que nous vous adressons en leur faveur, oubliez les fautes
dont elles sont redevables à votre justice, ne voyez en elles que la
conquête assurée du sang adorable de votre divin Fils, faites couler sur elles ce sang dont elles sont le prix,
qu'il les lave, les purifie, et que par ses mérites les portes de
l'éternelle patrie leur soient bientôt ouvertes. Ainsi soit-il.
EXEMPLE.
Sainte
Brigitte, étant un jour plongée dans une profonde contemplation, fut
tout à coup ravie en extase, pendant laquelle Dieu lui fit connaître les
peines endurées par les saintes âmes du purgatoire. Transportée
en esprit dans ce lieu de supplices, elle remarqua parmi cette
multitude d'âmes souffrantes, une jeune fille dont la condition dans le monde
avait été distinguée et qui se désolait au souvenir de l'aveugle
tendresse que sa mère avait eue pour elle. Cette tendresse lui avait été
plus nuisible que ne l'eût été sa haine, puisqu'elle l'avait portée à
flatter la délicatesse de la pauvre enfant et à lui laisser une entière
liberté de suivre son goût naturel pour les folles dépenses du luxe et de la vanité. Au lieu de chercher à mettre un frein à l'amour du plaisir déjà trop développé dans le cœur de cette jeune fille, et de chercher à le contrebalancer, en lui inspirant l'amour de la retraite et des devoirs sérieux du christianisme,
elle l'avait fomenté encore en la conduisant dans les réunions
mondaines. « Il est vrai, disait la malheureuse enfant, que ma mère me
conseillait de temps en temps quelques actes de vertu et quelques
dévotions utiles ; mais comme d'autre part elle consentait à ce qui
m'éloignait de Dieu, ce bien se mêlait au mal, c'était un aliment sain
de lui-même, mais qui mêlé à des aliments mauvais
et empoisonnés, ne pouvait n'être d'aucune utilité. Toutefois,
ajouta-t- elle, je dois rendre grâces à l'infinie miséricorde du Sauveur
qui n'a pas permis ma damnation éternelle que je méritais si bien pour
tant de fautes. Avant de mourir, touchée de repentir, je me suis
confessée, et quoique cette conversion fût l'effet de la crainte, au
moment où j'entrais en agonie, je me ressouvins de la douloureuse
passion du Sauveur, et cette pensée
m'inspira une sincère contrition ; je m'écriai donc, non de bouche, mais
de cœur, Seigneur Jésus , je crois que vous êtes mon Dieu, ayez pitié
de moi, ô Fils de la Vierge Marie, au nom de vos douleurs du Calvaire, j'ai un vif regret de mes péchés, et je souhaiterais les réparer si j'en avais le temps. En achevant ces mots j'expirai, j'ai été délivrée de l'enfer, mais condamnée à de cruels tourments dans le purgatoire. »
Après
ce discours que Dieu permit que la sainte entendit distinctement afin
qu'il servit à l'instruction de tous, cette âme qui souffrait comme si
elle eût été encore unie au corps qu'elle avait animé expliqua à sainte
Brigitte, que les peines qu'elle endurait étaient exactement
proportionnées aux fautes qu'elle avait commises. « Maintenant, lui
disait-elle, cette tête que je me plaisais à orner avec tant de soins et
de vanité pour attirer les regards, est dévorée de flammes à
l'extérieur et à l'intérieur, et de flammes si pénétrantes, qu'il me
semble que je suis le point de mire de
toutes les flèches de la justice de Dieu. Ces épaules et ces bras, que
j'aimais tant à découvrir, sont cruellement étreints comme par des chaînes de feu ; ces pieds ornés pour la danse éprouvent
la cuisante morsure de ces flammes dévorantes ; tous ces membres enfin
chargés de colliers, de bracelets, de joyaux et de fleurs, sont en proie
à d'affreuses tortures, et éprouvent à la fois les brûlantes ardeurs du feu et l'insupportable froid de la glace. »
L'infortunée poursuivit encore le récit
de ses douleurs, afin d'émouvoir la compassion de Brigitte, et
d'obtenir ses suffrages. La sainte raconta tout à une cousine de la
défunte qui avait elle-même beaucoup de vanité et d'amour pour les
plaisirs du monde. Ce récit fît sur elle
une si vive impression, qu'elle renonça de suite à ces vains
ajustements, aux plaisirs qui avaient tant d'attraits pour elle, et plus
tard elle se voua à la pénitence dans un ordre très austère, où elle
n'avait de bonheur que dans la mortification, le jeûne et la prière quelle offrait à Dieu non-seulement pour elle, mais pour le soulagement de sa pauvre parente. Révélations de sainte Brigitte, liv. VI, ch. xxxvm et Lii.)
PRATIQUE.
S'imposer quelques mortifications en faveur des saintes âmes du purgatoire.
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