Le mois de la Passion de Jésus-Christ 25 avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ
25 avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ  25 avril
 

MÉDITATION
Pour le vingt-cinquième jour.
Jésus priant pour ses ennemis et les excusant
Considérons avec saint Cyprien, la grande charité de Jésus sur la Croix, qui triomphe de l'impiété, et de la malice des Juifs. Il avait toujours ouvert sa bouche divine pendant toute sa vie, pour prononcer des paroles de miséricorde, et très-rarement de justice et d'indignation ; il avait guéri les malades par sa parole, et ressuscité les morts ; il avait pardonné à la femme adultère, à la Magdeleine, et au bon Larron sur la Croix ; il voulut à la fin de sa vie signaler sa charité et son amour, non seulement envers ses amis, comme dit saint Jean, mais encore envers ses ennemis ; c'est pourquoi étant à l'agonie, après avoir été traité des Juifs si cruellement, il leva les yeux au Ciel, il ouvrit sa bouche, non pour demander vengeance à son Père éternel contre eux, ni des foudres pour les écraser comme ils le méritaient, mais il employa sa langue à prier pour tous ceux qui le blasphémaient, qui l'injuriaient et qui le maudissaient : il excusa ceux qui l'avaient souffleté, fouetté méprisé, couronné d'épines, et qui l'avaient réduit à l'agonie : Mon Père, s'écriat-il, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.
Considérons que nous sommes du nombre de ceux pour qui Jésus a prié et demandé pardon à son Père éternel sur la Croix. Combien de fois ne l'avons-nous pas offensé, et combien de temps n'avons-nous pas été de ses ennemis, lorsque nous avons été si malheureux que de croupir dans nos crimes et dans nos mauvaises habitudes ? Remercions cette divine Bonté, de nous avoir si longtemps souffert dans nos désordres, et pardonné si souvent nos péchés.
Considérons l'admirable leçon que notre divin Maître nous a donnée avant que de mourir. Il veut que nous aimions nos ennemis à son exemple, il nous enseigne et nous commande de prier pour eux : Aimez vos ennemis, dit-il dans S. Matthieu, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et pries pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient ; afin que, ajoute-t-il, vous soyez les enfants bien aimes de mon Père éternel. Et dans l'oraison toute divine du Pater qu'il nous a laissée, il ne veut pas que nous demandions la rémission de nos péchés, si nous n'avons auparavant pardonné à ceux qui nous ont offensés.

Affections.
O bonté, ô charité infinie d'un Dieu ! qui pourrait vous comprendre ? quelles actions de grâces vous dois-je rendre, d'avoir daigné prier votre Père éternel pour moi sur la Croix ; d'avoir eu la bonté de demander à Dieu le pardon de tous mes péchés ? Mais hélas ! combien dois-je craindre, considérant que vous n'avez excusé les péchés des Juifs, que parce qu'ils ne vous connaissaient pas, et ne savaient pas ce qu'ils faisaient : mais je vous connaissais, ô mon Sauveur, quand je vous offensais, je savais que vous étiez mon Dieu, mon Roi, mon Juge, mon Maître et mon souverain Seigneur. Ah ! n'ai-je donc pas été pire que les Juifs, et ne dois-je pas craindre d'être exclus de votre prière ?

Résolutions.
De craindre et d'éviter les moindres péchés, qui seront pour nous très-grands, après tant de lumières qui nous ont fait connaître Dieu, et qui nous ont suffisamment instruits de ses perfections, pour nous donner lieu de le craindre, de l'aimer et de le servir, et ne l'ayant pas fait, de lui en demander pardon, pendant que nous avons le temps, et d'imiter la charité de Jésus, que nous devons aimer de tout notre cœur, si nous voulons avoir le pardon de nos péchés.
Si nous aimons nos ennemis,
Nos péchés nous seront remis.







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